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diumenge, 30 de juliol del 2023

De l' origine de nostre Vulgaire François, que les anciens appelloient Roman, & dont procede la difference de l' orthographe, & du parler.

LIVRE HUICTIESME

De l' origine de nostre Vulgaire François, que les anciens appelloient Roman, & dont procede la difference de l' orthographe, & du parler.

De l' origine de nostre Vulgaire François, que les anciens appelloient Roman, & dont procede la difference de l' orthographe, & du parler.

CHAPITRE I.

Nostre France appellee au temps passé Gaule, eut sa langue originaire qui se continua longuement en son naïf, comme toute autre. Or est-il qu' en la mutation des langues il y a deux propositions generales que l' on peut recueillir des evenemens: La premiere est un changement qui procede de nos esprits, comme ainsi soit que selon la diversité des temps, les habits, les magistrats, voire les Republiques prennent divers plis sous un mesme peuple: aussi combien qu' en un pays il n' y ait transmigration de nouvelles peuplees, toutesfois successivement en mesme ordre que toute autre chose, se changent les langues par une taisible alluvion. Et pour cette cause disoit un ancien Poëte de Rome que beaucoup de paroles renaistroient, desquelles l' usage estoit perdu: Et au contraire que quelques autres perdroient leur vogue qui avoient esté en credit.

Outre cette mutation qui se presente sans y penser, il s' en trouve une autre que quelques uns appellent corruption, lors qu' un pays estant par la force des armes subjugué, il est contraint pour complaire au victorieux d' apprendre sa langue. Et reçoit cette forme encores autre consideration, d' autant que quelquesfois le pays vaincu est tellement nettoyé des premiers habitateurs, que les nouvelles colonies y plantent du tout leurs langues. Quelquesfois aussi n' y a si universelle mutation, ains advient, ou que pour la necessité des affaires qui s' offrent en un pays vaincu avec le victorieux, ou pour luy agreer par une servitude taisible, & si ainsi me le faut dire, par une volontaire contrainte, nous apprenons avec les loix de nostre Seigneur, par un mesme moyen son langage. De celles cy quant est des langues dont nous avons cognoissance, sont la Françoise, & l' Espagnole, & lors ne se fait generale mutation, ains entons sur nostre langue ancienne la plus grande partie des mots, ou manieres de dire de l' estranger, nous les faisans par longue traite de temps propres, tout ainsi que leurs façons: Le Latin estoit la langue premiere de l' Italien: Ce neantmoins par laps de temps, le Got, le Lombard, le François, & de nostre temps l' Espagnol y ont tellement mis du leur, que vous la voyez estre composee de ces cinq: & toutesfois n' y a rien qui soit pur Latin, pur Got, pur Lombard, pur François, pur Espagnol. Et l' Anglois (que les anciens appellerent Anglosaxon) bien qu' il apportast nouveau parler au pays, où il fit sa residence, si est-ce que pour le present encores se ressent-il de grande quantité de nos mots par la domination qu' entreprist sur luy le Normand. Et qui plus est n' ayant totalement, & si ainsi je l' ose dire, de fonds en comble desraciné sa vieille langue, encores retient-il plusieurs dictions Latines, que les Romains avoient semees en la grand Bretagne, lors qu' ils y planterent leurs victoires. Ce qu' à grand peine recognoistrez vous en l' Allemant sur lequel le Romain ne sceut que bien peu enjamber: De cette mesme façon nos anciens Gaulois (comme recite nostre Langey) accreurent leur Vulgaire jusques vers les parties du Levant, où ils firent plusieurs conquestes. De maniere que cette proposition semble estre du tout necessaire, si de plusieurs particularitez nous alambiquons un universel, que selon la diversité des conquestes & remuemens de nouveaux menages, les Langues reçoivent corruption plus ou moins, selon la longueur du temps, que les conquereurs demeurent en possession du pays par eux conquis.

Ces reigles generales presupposées, qui semblent par un discours de nature estre veritables & infaillibles, nostre Gaule eut semblablement sa langue originaire, toutesfois ny plus ny moins que l' Italienne, & l' Espagnole, aussi a elle receu ses mutations, & a l' on basty un nouveau langage sur les fondemens de l' ancien. Les mots toutesfois empruntez ou des nouvelles flottes de gens estrangers, qui desbonderent dans les Gaules, ou des victorieux qui s' en impatroniserent: je dy des nouvelles flottes de gens estrangers, comme des Grecs, & Phocenses, qui prindrent terre ferme à Marseille, ainsi que plusieurs estiment. Je dy des victorieux, comme premierement des Romains, puis des François: Ainsi la langue dont nous usons aujourd'huy selon mon jugement est composée, part de l' ancienne Gauloise, part de la Latine, part de la Françoise, & si ainsi le voulez, elle a plusieurs grandes symbolisations avec la Gregeoise. Et encores le trafic & commerce que nous eusmes sous les regnes du Roy François I. & Henry II. avec l' Italien, nous apporta aussi plusieurs mots affectez de ce pays là. Tous les termes neantmoins de ces Langues estrangeres accommodez au cours de l' ancienne Gauloise. Mais sur tout est infiniement nostre Vulgaire redeuable aux Romains, voire le peut-on dire plustost Romain qu' autrement, encores qu' il retienne grande quantité de mots & du Gaulois & du François.

Et a fin que l' on ne pense que je jette cette pierre à coup perdu, jamais peuple ne fut si jaloux de l' auctorité de sa Langue, comme fut l' ancien Romain. Valere le grand au deuxiesme livre de ses histoires, parlant de la grandeur de Rome, dit que l' on peut bien recueillir combien les anciens Magistrats de cette ville avoient eu la Majesté du peuple, & de l' Empire en recommandation, de tant qu' entre toutes les coustumes tres-religieusement par eux observees ils avoient avec une perseverance infinie accoustumé de ne respondre aux Ambassadeurs de la Grece qu' en Latin, & les contraignoient mesmement de parler Latin à eux par truchemens, & non seulement dans la ville de Rome, mais aussi au milieu de la Grece & de l' Asie, jaçoit que d' ailleurs entre tous les peuples la Langue Grecque eut grand credit. Et faisoient cela (dit Valere) a fin que l' honneur de la langue Latine s' espandist par tout l' Univers. Plutarque en la vie de Caton, dit que luy passant par Athenes, ores qu' il sçeust parler le Grec, si voulut-il haranguer aux Atheniens en Latin, se faisant entendre par son truchement. Suetone raconte que Tibere portoit tel respect à sa Langue, que voulant user en plain Senat du mot de Monopole, qui estoit emprunté du Grec, ce fut avecque une certaine preface, demandant congé de ce faire: & luy mesme une autresfois fit effacer d' un Decret du Senat le mot d' Embleme, comme estant mandié d' une autre Langue que de la Latine, enjoignant tres-estroitement que si l' on ne pouvoit trouver diction propre qui peust representer celle-là en Latin, pour le moins que l' on en usast par un contour de langage: En cas semblable Claudius l' un des successeurs de Tybere fit non seulement razer de la matrice des Juges un personnage d' honneur, mais qui plus est luy osta le nom & tiltre de Citoyen de Rome: parce que combien qu' il sçeust fort bien parler Grec, toutesfois il estoit ignorant de la Langue Latine. De cette mesme opinion vint aussi que les Romains ayans vaincu quelques Provinces, ils y establissoient Preteurs, Presidens, ou Proconsuls annuels, qui administroient la Justice en Latin. Bref sainct Augustin au 19. livre de la Cité de Dieu nous rend tres-asseurez de ce discours, quand il dit au chap. 7. Opera data est ut imperiosa civitas non solum iugum, verum etiam Linguam suam domitis gentibus imponeret. Qui est à dire, on besongna de telle façon, que cette superbe ville non seulement ne se contenta d' asservir, mais aussi voulut espandre sa langue par toutes les nations subjuguees. Cela fut cause que les Gaulois sujects à cest Empire s' adonnerent, qui plus, qui moins, à parler, & entendre la Langue Latine, tant pour se rendre obeïssans, que pour entendre leur bon droit. Et à tant emprunterent des Romains une grande partie de leurs mots, & trouverez és endroicts ausquels le Romain establit plus longuement son Empire (comme en un pays de Provence & contrees circonvoisines) le langage approcher beaucoup plus de celuy de Rome. Ainsi s' eschangea nostre vieille Langue Gauloise en un Vulgaire Romain, tellement que là où nos vieux Gaulois avoient leur propre langage que l' on appelloit Walon, ceux qui leur succederent appellerent le langage plus moderne, Roman: parce qu' il sembloit avoir pris son origine des mots Romains, que l' on avoit, ou adoptez, ou naturalisez en ce pays avec l' ancienne Grammaire Gauloise. Vous commencerez de recognoistre cela dés le temps de Sidonius Apollinaris Evesque de Clermont, lequel au troisiesme de ses lettres congratuloit à Hecdice Gentil-homme Auvergnac que la Noblesse d' Auvergne contemnoit le langage Gaulois pour s' addonner à un autre beaucoup plus exquis: c' estoit vraysemblablement le Romain que nous affectasmes de telle façon, que quelquesuns parlans de nostre pays, l' appelloient quelquesfois Romanie, & nous pareillement Romains. Au deuxiesme Concil de Tours, Ne quis Britannum, aut Romanum in Armorico sine Metropolitanorum comprovincialium voluntate, aut litteris Episcoporum ordinare praesumat: Auquel passage le mot de Romanus est pris pour François, ou Gaulois demeurant en la Bretagne. Luithprand en son premier livre parlant de Guy Comte de Spolete, & Berenger Comte de Fourjule, qui d' une esperance affamee dés le vivant de Charles le Chauve Empereur, partageoient ses Provinces entr'eux, dit que Berenger se donnoit pour son lot l' Italie, & Guy Franciam, quam Romanam vocat. Au supplément de Rheginon, où il est parlé de Louys d' Outremer, qui estoit en Angleterre pendant la prison de Charles le Simple son Pere. Interim Ludovicus, Rex Galliae Romanae filius Caroli, &c. Et quand vous voyez au trente-septiesme tiltre de la Loy Salique deux articles portans, Si Romanus Francum ligaverit sine caussa MCC. den. qui faciunt solidos XXX. culpabilis iudicetur. Si verò Francus Romanum ligaverit sine caussa DC. den. qui faciunt solidos XV. culpabilis iudicetur. Sous ce mot de Romanus, on entend parler du Gaulois. De là vint aussi qu' on appella Roman nostre nouveau langage. Vray que pource qu' il estoit corrompu du vray Romain, je trouve un passage où on l' appelle Rustique Roman. Au Concil tenu en la ville d' Arles l' an 851. article dix-septiesme l' on commande aux Ecclesiastics de faire des Homilies contenans toutes instructions qui appartenoient à l' edification de nostre Foy. Et easdem Homilias quisque transferre studeat in Rusticam Romanam, aut Theodoscam, quò facilius cuncti poßint intelligere quae dicuntur. C' estoit qu' il vouloit qu' on translatast ces Homilies en la langue Françoise, ou Germanique, que les Italiens appellent encores aujourd'huy Tudesque: par ce que nous commandions lors à l' Allemagne, ainsi qu' à la France. Depuis par un long succés de temps parler Roman n' estoit autre chose que ce que nous disons parler François. J' ay veu une vieille traduction qu' une Damoiselle fit des Fables d' Esope, portant ces vers:

Au finement de cest escrit 

Qu' en Romans ay tourné, & dit, 

Me nommeray par remembrance, 

Marie ay nom, si suis de France, 

Per l' amour le Comte Guillaume,

Le plus vaillant de ce Royaume, 

M' entremis de ce livre faire, 

Et de l' Anglois en Roman traire. 

Isope appelle-l'on cil livre, 

Qu' on translata, & fit escrire, 

De Griu en Latin le tourna, 

Et li Roy Auvert qui l' ama 

Le translata puis en Anglois, 

Et je l' ay tourné en François.

Auquel lieu vous voyez que cette Damoiselle use du mot de Roman, & François indifferemment pour une mesme signification. Chose qui estoit encores en usage du temps de Charles le Quint, sous lequel frere Guillaume de Nangy, ayant traduit en François l' Histoire de France, qu' il avoit composee en Latin, dit ainsi sur le commencement de son œuvre. Je frere Guillaume de Nangy ay translaté de Latin en Roman à la requeste des bonnes gens ce que j' avois autresfois fait en Latin, & comme ainsi soit que le Roman fut le langage Courtisan de France, tous ceux qui s' amusoient d' escrire les faicts heroïques de nos Chevaliers, premierement en Vers, puis en Prose, appellerent leurs œuvres Romans, & non seulement ceux-là, mais aussi presque tous autres, comme nous voyons le Roman de la Roze, où il n' est discouru que de l' Amour, & de la Philosophie. Cela apporta entre nous une distinction de deux langages, l' un comme j' ay dit, appellé Roman, & l' autre Walon, qui approchoit plus pres de la naïveté du vieux Gaulois; distinction qui s' est transmise jusques à nous: car aux pays bas ils se disent parler le Walon, & que nous parlons le Roman.

Or advient-il ordinairement que nos langages tant en particulier comme en general, accompagnent la disposition de nos esprits: car si vous vous arrestez au particulier, mal-aisément trouverez-vous un homme brusque en ses mœurs, qui n' ait la parole de mesme, & peu de personnes tardives, & Saturniennes, qui n' ayent aussi un langage morne, & lent. Le general va de mesme: Ainsi voyez-vous entre nous autres François, le Normand assez advisé en ses affaires trainer quelque peu sa parole, au contraire le Gascon escarbillat par dessus tous, parler d' une promptitude de langue, nom commune à l' Angevin & Manceau, de quelque peu, ains de beaucoup moins eschauffez en leurs affaires. & l' Espagnol haut à la main produit un Vulgaire superbe & plain de piaffe. L' Allemant esloigné du luxe parle un langage fort rude. Et lors que les Italiens degenerans de l' ancienne force du Romain, firent plus profession de la delicatesse que de la vertu, aussi formerent-ils peu à peu de ce langage masle Romain, un Vulgaire tout effeminé & molasse. Parce que presque tous leurs mots se terminent és cinq voyelles, & d' avantage voulurent racler la rencontre de deux consonantes qui estoient trop rudes à leurs aureilles delicates, de ces mots de optimus, maximus, factus, firent uns ottimo, maßimo, fatto: ainsi en prit-il à nos Gaulois, non pas quant à la delicatesse de laquelle ils furent tousjours esloignez, mais eschangeans leur langue Walonne en la Romaine, comme ceux qui avoient l' esprit plus brusque & prompt que les Romains, & par consequent le langage vray-semblablement plus court: aussi transplantans la langue Romaine chez eux, ils accourcirent les paroles de ces mots, CorpusTempusAsperum, & autres semblables dont ils firent, Corps, Temps, & Aspre, avec une prononciation (comme il est à croire) de toutes les lettres. Or que l' ancien Gaulois eust un langage court nous l' apprenons, entr'autres, de Diodore, & de cette mesme brieueté (briefveté) de langage prit son origine & essence entre nous l' E feminin incognu à toutes autres nations: lettre qui est moitoyenne entre la voyelle & la consonante prononcee trop affectément en la fin d' une diction. Car elle n' est plaine voyelle en la fin d' un vers où les deux syllabes ne sont comptees que pour une, & qui prononcera à la fin d' un mot le T, ou S, trop affectément, il tombera fort aisément sans y penser en l' affectation d' un E, feminin: Et pour autant que nos Gaulois apprenoient malaisément de Latin comme une langue non accordante avec la leur, de ces mots, Scribere, Schola, Stabiliter, Species, & autres qui de soy estoient de difficile prononciation, pour la rencontre des deux consonantes, a fin de se la rendre facile, ils dirent, Escripre, Escole, Establir, Espece, en la mesme façon que nous voyons encore le Gascon, & Auvergnac pour Schola, & Stephanus dire Eschola, & Estephanus: Ainsi s' estudiant le Gaulois de parler au moins mal qu' il luy estoit possible son Roman, d' un multum, il façonna un moult, d' un ultra, un oultreLupusLoupdulcis, douls, comme nous voyons l' Escossois voulant representer nostre langue par un escorche, ou pour mieux dire par un Escoce François, pour Madame, dire Moudam. Enquoy il n' est pas encore hors de propos, ny impertinent de remarquer en passant que l' v, ainsi que nous le prononçons maintenant en François, nous est du tout propre, & pareillement venant de l' ancien estoc des Gaulois, comme ne se trouvant nation en tout le Ponant qui le prononce de telle façon que nous: Tous les autres, je veux dire, l' Allemant, l' Italien, l' Espagnol, l' Anglois, l' Escosssois, le Polonois, le prononçans en forme de la diphthongue Grecque *gr, le tout en la mesme maniere que les Latins mesmes en userent sur le declin de leur Empire, encores que je sçache bien que quelques-uns se rendent d' advis contraire. Par ainsi nos anciens Gaulois empruntans, comme j' ay dit, du Romain leurs paroles, & les naturalisans entre eux selon la commodité de leurs esprits & de leur Langue, les redigeoient vray-semblablement par escrit comme ils les prononçoient, toutesfois comme toutes choses s' amendent, voyant le monde par un jugement plus delicat tels mots proferez avec toutes leurs lettres estre un peu trop rudes au son des aureilles, on reforma au long aller cette grossiere façon de parler en une plus douce, & au lieu d' Escripre, Eschole, Establir, Temps, Corps, Aspre, douls, outre, mout, Loup, avec prononciation de chaque lettre, & element, l' on s' accoustuma de dire, école, etablir, Tans, Cors, âpre, doux, outre, mout, Lou: vray que tousjours est demeuré l' ancien son en ces mots Espece, & Esperer, mais peut estre que quelque jour viendront-ils au rang des autres, aussi bien que de nostre temps ce mot d' honneste (auquel en ma jeunesse j' ay veu prononcer la lettre de S,) s' est maintenant tourné en un E, fort long. Ainsi se changea cette aspreté qui resultoit du concours & heurt des consonantes, toutesfois parce que l' escriture n' offençoit point les aureilles, elle demeura tousjours en son entier, prenant la prononciation autre ply: & delà à mon jugement voyons nous l' escriture ne se rapporter à la prononciation. Chose qui a excité grandement quelques notables esprits du commencement du regne du Roy Henry II. Car comme ainsi soit que le temps eust lors produit une pepiniere de braves Poëtes, aussi chacun diversement prit cette querelle en main, les aucuns estans pour le party qu' il falloit du tout accorder l' escriture au parler, s' y rendans mesmement extremes. Les autres nageans entre deux eaux, voulurent apporter quelque mediocrité entre les deux extremitez. Ce nonobstant apres plusieurs tracassemens, en fin encores est on retourné à nostre vieille coustume, fors que de quelques paroles on en a osté les consonantes trop esloignees de la prononciation, comme la lettre de P, des mots de Temps, Corps, & Escripre, ayant en cecy pratiqué ce que Ciceron disoit en son Orateur, qu' il avoit laissé l' usage de parler au peuple, & s' en estoit reservé la science. Question certes qui n' est pas à negliger, & sur laquelle je me donnay carriere en une Epistre que j' escrivois à feu Monsieur Ramus, qui est au second livre de mes Lettres. Quintilian au chap. 13. du second livre de ses Institutions Oratoires parlant des anciens Romains. Peut-estre (dit-il) parloient-ils, tout ainsi comme ils escrivoient. Qui monstre que de son temps, on en usoit autrement. Maintenant il me suffit d' avoir discouru dont est provenuë la diversité qui se trouve en nostre langue entre le Parler & l' Orthographe.

divendres, 24 de juny del 2022

CARTA XXXIII. Noticia de algunos códices MSS. y libros raros de Valencia.

CARTA XXXIII. 

Noticia de algunos códices MSS. y libros raros de Valencia. 

Mi querido hermano: Por aprovechar los pocos días que me detuve en Valencia disponiendo el viaje a Tortosa, me dediqué a examinar algunos códices MSS. de la biblioteca de mi convento de Predicadores. Es este un buen depósito de curiosidades literarias y tipográficas, de las cuales diré algo mientras se prepara otra cosa.

Lo primero que me vino a mano fue un códice en fol. menor escrito en buen papel, que contiene las historias publicadas hasta ahora del arzobispo D. Rodrigo Ximénez, es a saber: Historia rerum Hispaniae, entera, sin distinción de libros, pero sí de capítulos. = Historia romanorum, completa. = Historia hugnorum, vandalorum, suevorum, alanorum, et silingorum. = Historia ostogothorum, seguida a la antecedente, que es su propio lugar. = Historia Machometi, (Mahoma, Mohammad, etc) solos los seis capítulos primeros hasta la muerte de aquel impostor. Bien sé que se hallan en otras partes varios códices de aquellas obras; mas este tiene el mérito de ser sin disputa muy cercano a la muerte de su autor, como lo demuestra el carácter, que es del siglo XIII. Además su lectura es preferible en muchos lugares al texto que eligió Escoto (Hisp. illustr. tom. 2.), como lo puedes ver cotejando con el impreso las siguientes palabras que copié de este códice, y son del fin de la Historia romanorum. Dice así: Caesar itaque bellis civilibus IIII. annis in Ispaniam gestis, Romam reddiit, in isto redditu à senatoribus occidendus: et Ispania flebilis remansit omnium transeuntium pedibus conculcata, et variorum praesidum tyranide lacerata. Otra muestra de lo que digo es el prólogo a la historia de Mahoma, que en el MS. es como se sigue:

"Prologus in historia Machometi. 

Quia calamitatum acervus et gravissima in Ispaniâ dispendia quae fuerit perpessa, in superioribus ut licuit explicavi; nunc de excidiis arabum, quae utinam sint postrema, à quibus nichil fuit in Ispaniis intemptatum, finem imponere dignum duxi; si divina potentia velit à gladiatorum dissecationibus, custodire eam, quae jam à DXLII annis, et ultra fuit repetito gladio dissecata; nec à filiis evasit viscerum sectionem; imo quinque regibus dispertita ab eis et transfugis ad sarracenos intestini vulneris supplicia non evasit. Verum divina clementia misereatur (f. miserante) à tempore nobilis Alfonsi, qui prope Bilche Amiramominum cum arabibus campestri praelio efugavit, et fuit arabum gladius ebetatus, et gothorum strenuitas restituta, talionis semitas aperuit christianis; et sicut à principio christianos incolas sub tributi onere coegerunt, sic et modò, restitutis munitionibus principibus christianis, degunt in servitute solitam sub tributo. Eorum itaque successiones et tempora volens posteris conservare, eorum exordium à Machometi tempore incoavi, qui eorum sectae fuit conditor et inventor: de ejus origine, praedicatione, et regno, quae relatione fideli, et eorum scripturis ad detegendam gentis illius saevitiam, et versuciam satis breviter explicavi. Advertat autem lector saevitiam versuti hominis Machometi, qui corde finxit virus pestiferum, quo libidinosas animas quasi nexibus colligavit; ut discant parvuli à fabulis abstinere, et colligari de funiculis, et trahi vinculis caritatis," 

Hay que notar además en este MS. que en el prólogo - dedicatoria de la Historia rerum Hispaniae, se halla la particularidad advertida por Nicolás Antonio en el códice que poseía D. Juan Lucas Cortés; y es que el arzobispo D. Rodrigo hablando allí con el santo rey D. Fernando, le dice lo siguiente: Vobis itaque Castellae, et Toleti, Legionis, et Galeciae, Cordubae et LUSITANIAE inclite domine rex Fernande &c. Así se lee en este códice, donde se echan de menos las palabras, Murciae et Gienni (Murcia, Jaén), que se hallan en el de Cortés y en la edición de Escoto. El señor Bayer en las notas a Nicolás Antonio conjetura que en vez de Lusitaniae debe leerse Bastitaniae, aludiendo a Baeza, mayormente hallándose esta palabra entre las de Murciae et Gienni; mas faltando estas, como ya dije, en nuestro códice, queda en pie esta curiosidad y reparo histórico, acerca de lo que quiso indicar con ello el arzobispo D. Rodrigo.

Vi también allí mismo un vol. fol. MS. vit. que contiene las cuatro primeras partidas del rey D. Alonso: está escrito con gran prolijidad y exactitud, y es de principios del siglo XV. Otro casi del mismo tiempo, pero menos suntuoso, de los privilegios concedidos a la ciudad y reino de Valencia, los cuales imprimió después Diego Gumiel en 1515; pero en este códice hay variantes de consideración, como me aseguró el Lr. Ribelles, bibliotecario de dicha casa, que le tenía cotejado con el impreso, noticia que tal vez servirá algún día.

Hallé asimismo un vol. 4.° MS. vit. con este epígrafe: Aquest libre de menescalia ha  compilat, e esperimentat lo noble mossen Manuel Diez, senyor de la vila de Andilla. 

De este escritor y su libro de Albeitería (albéitar) habló Ximeno Bibl. Valent. t. I. pág. 35.; mas no conoció la edición que en idioma catalán se hizo en Barcelona por Juan Rosembach en el año 1515, la cual vi también en aquella biblioteca, y es traducción hecha de la lengua castellana, en que luego debió traducirse esta obra. Consta con certeza  que se escribió originalmente en lemosín, (puta manía de llamar así a la lengua valenciana, con tantos autores anteriores que lo corroboran) como se infiere de este códice ignorado de todos, cuya escritura es de mitad del siglo XV en que floreció su autor: que fuese este su manuscrito original, puede colegirse de esta nota que se halla al principio de él: Dio este libro original de su mismo autor a la librería del convento de Predicadores de Valencia Fr. Vicente Beaumont. 

Tan apreciable y aún más que este códice es otro que hay allí en 8.° vit., y contiene la obra intitulada Aurora, que escribió Pedro Riga, cantor y canónigo Remense, hacia los años 1170. El epígrafe de este códice dice así: Incipit biblioteca (biblia) metricè composita à magistro Petro Remense Riga, quam intitulavit Aurora (a). 

(a) El prólogo de este libro, y varias excerptas de él pueden verse en la Historia poetarum et poemarum medii aevi (medievo), que publicó Policarpo Leysers Halae Magdeb. 1721. p. 701. 727. Allí mismo pág. 697. 733. se leen los libros de Ester y de Rut puestos en metro por este Pedro de Riga, uno de los escritores que vindican la edad media de la barbarie que se le imputa; sobre lo cual merece leerse la disertación del mismo Leysers De fictam medii aevi barbarie, Helmstad. 1719, y otra que publicó el año próximo De primis theologiae doctoribus è saxonum gente; y aún más el tratado que posteriormente escribió M. G. Lehmanno De leoninis et rhythmicis *superforum temporum scriptis. Mucho pudieran haberse ilustrado estas obras con las ingeniosas y sabias composiciones métricas de nuestros españoles, de que tal vez podremos dar muestra algún día.

Es una paráfrasis de la biblia en dísticos y otros metros. En la Biblioteca latina de Fabricio se podrá ver el aprecio que hacen los eruditos de los códices MSS. de esta obra inédita, que yo sepa. Este de que hablamos tiene la ventaja de ser del siglo XIII, y entre otras cosas notables hallo en el prólogo que el autor se propuso componer en verso todo el Pentateuco, siendo así que en el prólogo que copió Fabricio de otro códice, se lee que sólo se propuso versificar sobre el Génesis.

A esta obra extranjera puede añadirse la noticia de otra,cuyo autor no conozco. Es un códice en 4.° del siglo XIV, que contiene una versión latina de la Ethica Aristotelis, al fin de la cual se lee: Magnifici viri domini Marti... juris utriusque ... ethicorum decimus feliciter explicit. Lo indicado con puntos está raído de propósito y con gran prolijidad; en lo cual no es fácil alcanzar qué objeto tuvo aquella mano ignorante. Lo cierto es que ni entre los Martinos de la Biblioteca latina de Fabricio, ni entre los intérpretes de Aristóteles del mismo he podido rastrear el autor de esta versión. El cual en el prólogo dice que hasta su tiempo sólo se había hecho una muy mala versión latina de los éticos de Aristóteles, atribuida a algún fraile de la orden de Predicadores; y hacia el fin añade: Ego igitur infinitis penè hujusmodi erroribus permotus, cum haec indigna Aristotele, indignaque nobis, ac linguam nostram arbitrarer; cùm suavitatem horum librorum, quae graeco sermone maxima est, in asperitatem conversam, nomina incorta (f. incompta, o incierta), res obscuratas, doctrinam labefactatam viderem; laborem suscepi novae traductionis, in qua, ut cetera ommitam, illud assecutum me puto, ut hos libros nunc primùm latinos fecerim, cùm ante non essent. 

Hay también un vol. fol. que contiene dos tratados. El primero es la crónica general que compuso Fr. Martín Polono de mi orden en el siglo XIII. El MS. es extranjero y muy cercano a aquel tiempo; es de notar en él que llega hasta la elección del papa Honorio IV, la cual pone en el año 1284, siendo así que Echard en su Biblioteca supone muerto al autor en 1278. El segundo tratado es Compilatio Girardi de Antiverbia canonicè clarimoten. = Principia “Reverendo patri ac domino Ivoni, miseratione divinam cluniacen. (Cluny) coenobii humili ministro, Girardus de Antiverbia, canonicus, vitam in praesenti, et gloriam in futuro. Omnem quidem ordinem sanctum, pater, in visceribus diligo, magnifico, vereor, et adoro...”

Guárdase también con mucho cuidado una biblia MS. en fol. max., que al parecer es del siglo XIV. Al principio se halla un precepto del General de mi orden Fr. Tomás Turco, en que prohíbe severamente que se extraiga de la biblioteca. La fecha es de 6 de Agosto de 1647. Copiaré algunas expresiones muy dignas de su ilustración y de la gravedad de la materia. Dice así: "Nos Fr. Tomás Turcus... Quia bibliorum codices antiqui MSS. ecclesiae Dei utilissimi sunt, ac necessarri, atque in magno praetio ad restituenda latinae vulgatae editionis loca depravata; et saepe contingit à stultis judicari hujusmodi biblia bibliothecarum loca inutiliter occupare, ac proinde vili praetio ea mechanicis artificibus vendere soleant, eorum chartas in viles usus conversuris: ideo tanto malo obviare cupientes, tenore praesentium &c.” Así hablaba aquel docto varón aun después de las correcciones de la biblia y de sus exactísimas ediciones

Vi también un vol. fol. Ms. a lo que parece de los principios del siglo XV. Todo él es lemosín, y contiene la miscelánea siguiente: primerament lo llibre apellat Macer, que es un tratado de medicina, o más bien de medicamentos para enfermedades particulares: síguese a este otro tratado de las plantas y sus virtudes, del cual acaso pudieran aprovecharse útilmente los botánicos modernos. Después de varios retazos de astrología, gramática y preces, en que se mezclan algunas supersticiones, sigue un libro que tiene este título: açi comencen los proverbis de la saviesa de Salamó

Es un compendio de filosofía moral y cristiana de muy buena mano, y escrito con no menos gracia que sencillez. Por último contiene un arte de cocina. Téngolo todo por anónimo: yo a lo menos no he podido rastrear el autor; son escritos apreciables por la gran multitud de voces que nos conservan del antiguo lemosín.

Para lo mismo y acaso sólo para ello, podrá servir otra obra también lemosina más desconocida que su autor. Es un compendio de todas las historias desde el principio del mundo. Le escribió Fr. Jayme Domenec (*), dominico, inquisidor en los reinos de Mallorca, y muy estimado del rey D. Pedro IV de Aragón, llamado el Ceremonioso, de cuya orden le comenzó en Perpiñán hacia los años 1360. 

(*) A este escritor llaman Echard y Nicolás Antonio Jacobus Dominici, y Diago (Hist. prov. Arag. l. I. cap. I.) Jayme Domingo. Por esta obra, que escribió en su lengua nativa, conta que se llamó Domenech. 

El autor se propuso extractar el Speculum historiale de Fr. Vicente Bellovacense, y continuar su obra hasta los tiempos del dicho Monarca; mas no llega sino hasta la concepción de Jesucristo, y aun eso llena dos vol. fol. 

Últimamente registré allí muy despacio un códice MS. fol., que contiene varias constituciones de la santa iglesia de Tarragona; es a saber, las provinciales de los años 1338. = 39. = 54. = 64. = 67. = 70.= 91. = 95. = y 1406.; todas las cuales casi a la letra están ya publicadas en las colecciones del cardenal de Aurea o Doria, de Antonio Agustín y del S. Teres (Terés). Sigue a ellas un escrito con este título: Ordo procedendi usitâtus per constituciones sacri concilii Terracone contra invasores, raptores, et depredatores hominum, bonorum, et rerum ecclesiasticarum in curiam Terracone. Qui etiam variatur ad arbitrium judicis secundum casuum accidentiam, ac qualitatem, conditionem, et statum personarum delinquentium, et in quibus delinquitur. Ordinatus per venerabilem Bartholomeum çes avaçes, decretorum doctorem, civem Terracone. Contiene además este volumen las constituciones de doce sínodos diocesanos celebrados en la misma iglesia en el siglo XIV y principios del siguiente. Cosa de que ni aun en sus episcopologios hallo noticia alguna. Y como sea verdad que las constituciones provinciales son las primeras y más autorizadas leyes de una iglesia metropolitana; todavía merecen gran consideración y aprecio las diocesanas, porque tal vez descienden a tratar de costumbres peculiares de uno u otro pueblo, y siempre son los monumentos más seguros de la disciplina peculiar de cada iglesia, así como las otras muestran la de cada provincia. 

Mas a pesar de tan feliz hallazgo, esperaré ocasión más oportuna para hablar de él, que ya hoy me he detenido sobrado en el escrutinio de los códices de esta biblioteca.

Sólo me falta añadir dos palabras sobre la copia adjunta, que es del testamento, y los cuatro codicilos que hizo en Tarragona poco antes de morir el obispo de Valencia D. Fr. Raymundo Despont en el año 1312. Había ido a aquella ciudad al concilio provincial, y hacia la fiesta de Todos Santos enfermó, y dispuso de sus rentas, libros y demás alhajas, como verás en este documento, con que se puede enriquecer el Glosario de Ducange, y se muestran las costumbres, simplicidad y piedad de los prelados de aquel tiempo. 

La copia es tomada de la que sacó por su mano el P. Fr. Josef Texidor, de mi orden, de una que existe en el archivo de la catedral de Valencia (a: V. el Apénd. n. XVII.). 

En esta misma ciudad vi un libro raro y desconocido a todos los bibliógrafos, y es una traducción lemosina del Sacramental que escribió entrado ya el siglo XV Clemente Sánchez de Verceal, arcediano de Valderas en la iglesia de León. Nicolás Antonio duda si esta obra se escribió originalmente en latín o en castellano. Bayer en las notas a la Biblioteca vetus asegura que fue escrita en castellano, y cita además de dos MSS. una edición de Sevilla del año 1478. Mas ni uno ni otro conocieron la traducción y edición de que hablo, en cuyo frontis se leen estas palabras: Lo Sagramental arromançat ab. ses alleguacions en lati. Si bien se considera la palabra arromançat, parece que la versión se hizo del latín; porque romance se llamaba entonces cualquiera lengua vulgar, en contraposición de las desusadas y muertas. Como quiera, es una versión literal, que comprende las tres partes de esta obra. Daré una muestra del prólogo: 

Nostre senyor Jesu Christ qui es vengut rembre lo humanal linatge: e ha donat orde, e regla com viure deuem (devem), et com nos puscam salvar... per ço yo Climent Sanxis, ardiaca de Vallderas en la sglesia de Leo, encara que peccador e indigne, preposi de treballar e de fer una breu compilacio de les coses que necessaries son als sacerdots que an cura de animes.... entench partir aquest libre en tres parts (*). Al fin del volumen se halla esta nota: Fonch emprentada la present obra en la insigne ciutat de Leyda per mestre Henrich Botell emprentador en lany de nostre Salvador Jesu Christ mil CCCC.LXXXXV. V. de nobembre (o nohembre) (**).

(*) Nuestro señor Jesucristo que vino a redimir el humano linaje, y dio orden y regla de vida para que podamos salvarnos... Por esta causa yo Clemente Sánchez (o Sanchís), arcediano de Valderas en la iglesia de León, aunque pecador e indigno, me propuse trabajar y formar una breve colección de las cosas necesarias a los sacerdotes que tienen cura de almas... Pienso dividir este libro en tres partes.

(**) Fue impresa la presente obra en la insigne ciudad de Lérida por maestre Henrique Botell, impresor, el año de nuestro Salvador Jesucristo 1495 a 5 de noviembre.

Es un tomo en folio menor; está entero, y consta de 166 hojas, sin contar el prólogo ni el índice de la primera parte. Está impreso a dos columnas en muy buen papel, y carece de páginas (paginación). Todas estas señas puedo dar del libro; mas no decir quién es su poseedor. 

A Dios. Tortosa &c. 

dilluns, 20 de maig del 2019

Jaca, siglo XIII, románs



A la Jaca del siglo XIII parláen una variedat románs mol pareguda al chapurriau, valensiá, mallorquí, catalá.





Cabanes Pecourt; Repoblación jaquesa en Valencia, 1980

http://www.anubar.com/coltv/pdf/TV_48.pdf (descarga pdf)



Este romance aragonés, de acuerdo con su manifestación escrita en el Fuero de Jaca, suena así (No recurrimos a su traducción porque no la creemos necesaria para los valencianos).

7 De hom mort dints los termes de Jaca.
Si algun omne mata altre dintz los termens de Jaqua e es pres, deu dar al rey mil ss (sueldos jaqueses) per calonia e garde se dels parentz e dels amicx del mort. E si per aventura no e pres, si algunas cosas aura, sien meses en poder del rey. Mas altres omnes de la ciutat non son tenutz de dar aquel homecidi, sino aquel qui l´a feyt.






En la Jaca del s.XIII parlaven una varietat romanç molt pareguda al valencià





Recordém lo bando de Pedro IIals presentz, Osca, 1196.





Recordemos el bando de Pedro II, als presentz, en Osca, 1196




Aragonésocsitá, que englobe actualmen al provensallemosín o llemosí, gascónvivaroaupenclanguedocienne : langue d´Oc, y atres subdialectes, entre los que está lo catalá, que en molta faena y perres se va convertí en llengua y vol fótres a datres com lo valensiá mallorquí).



TARAZONA EN LA REPOBLACIÓN VALENCIANA DE 1239



http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=5953







(Ling.) Conjunto de documentos que recogen el Derecho municipal de la ciudad de Jaca Buscar voz... y posteriores compilaciones que se redactan a partir de éste y extienden por Aragón y Navarra su influencia. El primer documento es la carta de fundación dada por Sancho Ramírez Buscar voz... con ocasión de la fundación de la ciudad (año 1063). Está redactada en latín y es muy breve (se hacen constar unos veinticuatro preceptos). Sobre la base común de este fuero latino de Sancho Ramírez se redactan luego las compilaciones romances, que son, en general, versiones muy ampliadas. Éstas parten de versiones intermedias, no conocidas pero cuya existencia se deduce de las redacciones romances conservadas (aunque no es posible deducir en qué lengua estaban redactadas). Gracias a los estudios e investigaciones de Mauricio Molho, hoy se conocen siete códices de las redacciones romances del Fuero de Jaca Buscar voz.... Los nombramos convencionalmente con una letra, según la clasificación de dicho investigador:


A1 = Madrid, Biblioteca Nacional, 17801.


A2 = París, Archives Nationales, J.J.O.O.


B = París, Archives Nationales, J.J.N.N.


C = Madrid, Biblioteca Nacional, 13271.


D = Barcelona, Biblioteca de Cataluña, 1015.


E1 = Madrid, Biblioteca de Palacio, 944.


E2 = Madrid, Biblioteca de Palacio, 943.


A éstos habría que añadir algunos fragmentos:


Az = pliego de pergamino, hoy perdido, en el que estaban copiados catorce capítulos del Fuero de Jaca. Se custodiaba en el Archivo de la Basílica del Pilar (Zaragoza) y fue publicado fragmentariamente en 1870 por Manuel Lasala Buscar voz....


Ap = cuatro capítulos de los Fueros Antiguos de Jaca, contenidos en el documento X 15 del Archivo Municipal de Pamplona (carta de los Jurados de Jaca a los de Pamplona).


O1 y O2 = colección de veintiún artículos de fueros, cuyo núcleo principal lo forman unas Ordenanzas de Pedro II Buscar voz... promulgadas en las Cortes de Huesca de 1208. Aparecen copiadas después del Fuero de Jaca en A1 (O1) y en A2 (O2). (En B, C, D, E1 y E2 las disposiciones contenidas en esta Compilación se integran al Fuero de Jaca.)


Todos estos códices transmiten, según M. Molho, cuatro redacciones distintas del Fuero de Jaca, que pueden dividirse en dos grupos, según su origen: 1) las que proceden de Aragón: A1, A2, Az, O1 y O2; y 2) las que proceden de Navarra: B, C, D, E1 y E2.


Aparte quedaría Ap, que es un vestigio de una redacción aragonesa más arcaica que las versiones extensas de los siglos XIII y XIV.


Las cuatro redacciones distintas, en función de la lengua, del origen y, especialmente, del análisis de contenido, disposición de éste, y la comparación de errores comunes, serían las siguientes:


1. Redacción A: Es la primera recopilación romanceada extensa del Fuero de Jaca. Tiene su centro en Jaca y es obra de jurisconsultos aragoneses. Viene reflejada en los manuscritos A1 (ms. conservado del s. XIV, pero redacción del s. XIII, hecha por juristas de Jaca), A2 (ms. conservado del s. XIV, pero redacción del XIII hecha por juristas de Huesca) y Az (redactada en el s. XIII en Aragón, pero ni en Jaca ni en Huesca; M. Molho piensa que en Zaragoza, por haberse conservado en el Archivo del Pilar). Hay que tener en cuenta que al extenderse el Fuero de Jaca por Aragón, a medida que progresaba la reconquista se modifica el carácter local de la compilación originaria. Así, los juristas de Huesca adaptan a la región oscense los preceptos forales jaqueses. Donde A1 dice al comienzo de todo, Aquest es lo for de Jaca, A2 no dice nada; donde A1 dice De hom mort dintz los termes de Jaca, A2 dice De omne mort dintz los termes de Osca; etc. Es decir, A2 representa el Fuero de Jaca observado en Huesca, mientras que A1 es el único manuscrito que representa estrictamente la tradición jaquesa (otros que presumiblemente hubiera, se debieron de perder en el incendio de 1395 del Archivo Municipal de Jaca).


2. Redacción B: Representada por un solo manuscrito, el B (copiado en Navarra por un amanuense originario de Pamplona; letra del s. XIV). Con esta redacción aparece la primera expresión del Derecho aragonés en Pamplona. Es una refundición todavía no sistemática.


3. Redacción C: Se lleva a cabo en Navarra y se trata de una refundición sistemática aunque la sistematización es en algunos lugares superficial, e incompleta en otros. Ofrece además, la legislación en una masa compacta sin división alguna. Ha sido trasmitida por el manuscrito C (con letra de fines del XV o comienzos del XVI, aunque es evidente que refleja una versión cronológicamente anterior, prácticamente idéntica al original que sirvió para redactar D) y por el manuscrito D (versión hecha h. 1340, posiblemente por García Martínez, notario de Villafranca de Navarra).


4. Redacción E: Trasmitida por los manuscritos E1 y E2. Se trata de una última refundición del Fuero de Jaca hecha en Navarra hacia la mitad del s. XIV, de forma sistemática. Está en general más sistematizada que C y además realiza una división en libros y títulos.


Nos encontramos, por tanto, con que, exceptuando Ap (vestigio de una redacción arcaica) y O1 y O2 (reflejos de una Compilación O independiente en su origen), los demás mss. no se pueden agrupar en una familia derivada de un arquetipo común, porque las compilaciones se redactan independientemente en Jaca y en Pamplona. Son, pues, redacciones sucesivas, separadas tanto en el tiempo como en el espacio, que se pueden agrupar ampliamente en dos grupos: 1) las redacciones que son expresión del Derecho jaqués, o de influencia jaquesa al sur de la sierra de Guara (=tradición aragonesa del Fuero de Jaca: A); 2) las redacciones que son expresión del Derecho pamplonés, aunque también de origen jaqués, refundido varias veces por los juristas de Pamplona (=tradición navarra del Fuero de Jaca: B, C, E). Todas las redacciones navarras parece que se hicieron a través de un original oscense.


Independientemente de su origen, los códices están redactados en una de estas lenguas romances: o en occitano (provenzal, según M. Molho, aunque parece más idóneo emplear el término occitano), que son la mayoría; o en aragonés (o, si se quiere, navarro-aragonés, cuando la redacción proviene de Navarra). En concreto: A1, A2, O1 y O2 están redactados en occitano cispirenaico aragonés (es decir, en el occitano usual en esta parte de los Pirineos, en Aragón, principalmente en Jaca, donde las colonias de gentes occitánicas parece que emplearon dicha lengua, importada de Francia, hasta finales del s. XIII o comienzos del XIV) B, C, E1, E2 están redactados en occitano cispirenaico navarro (es decir, en el occitano usual a este lado de los Pirineos, en Navarra; téngase en cuenta que en Pamplona y en Estella, principalmente, se conservó esta lengua en algunos núcleos occitánicos hasta entrado el s. XVI); Az está en aragonés Buscar voz..., con mezcla de frases en latín; D es una versión en navarro-aragonés de C; Ap presenta una curiosa mezcla de latín, occitano y aragonés, exactamente lo que es el chapurriau, reveladora de las presiones lingüísticas que desde un principio tendían a asimilar los núcleos extraños que se iban integrando en Aragón.


Con respecto a la lengua convendría destacar algunos aspectos. En cuanto a las versiones en occitano, durante bastante tiempo se ha discutido sobre el tipo de lengua en que estaban redactadas.
Se afirmó al principio que era catalán (T. Navarro, J. Corominas), luego se matizó más: «Un lenguaje ambiguo, catalán o una especie de gascón primitivo, pero no aragonés» (J. Corominas), y por último se vino a decir que «se trata de una especie de koiné occitano-catalana con algún aragonesismo» (J. Corominas).
Pero Mauricio Molho, el más concienzudo estudioso del tema, ha afirmado siempre que se trataba de un occitano específico, propio de los burgos del Camino de Santiago Buscar voz..., que llama occitano cispirenaico o traspirenaico. Incluso ha hablado de «lenguaje híbrido en donde al fondo galo-románico importado... se sobrepone el aragonés de los autóctonos». Habrá que convenir, por tanto, en que se trata de occitano, en el que no se excluyen algunos elementos puramente catalanes, pero fundamentalmente matizado por la influencia del aragonés.


Con respecto a las versiones en aragonés, la cuestión no es menos complicada. El texto más antiguo en aragonés, Ap, incluye algunas frases en occitano (lo omezidi, los amjcx del mort, los altres, no pot estar pres...) y algunas otras en latín. Y lo redactado en aragonés, si bien presenta rasgos lingüísticos aragoneses muy claros (recebiemos, muytos, huey, trauaillo, vynclo, ditos, faziemos, proueyto, cuytiello, feyto, yeramos, tiengo...) también presenta algunos rasgos lingüísticos castellanos (eran, dezían, auedes, dudáuades, pregastes, tornáuades... y los artículos el, la, los, las). Lo mismo ocurre en los fragmentos conservados de Az, donde pueden verse castellanismos como ermano, es, etc., aunque también, raramente, aparece algún imperfecto aragonés (exiva) o algún artículo (os), sin duda por descuido del copista, que evitaría muy cuidadosamente poner por escrito rasgos tan populares. De todas formas, la comparación de Az y A2 permite ver muy claramente el carácter lingüístico aragonés del primero frente al occitano del segundo:


Az: Muytos infanzons a(n) castiellos e villas en os quals terminos...


A2: Moltz infançons an castels et uilas et altres infançons...


Az: De mulier que avra marido e fara adulterio.


A2: De muller que a marit si fara adulteri con altre.


Por lo que respecta a D, es una traducción deficiente, descuidada e improvisada, en la que aparecen numerosos errores debidos a confusiones fonéticas (de mot a mot lo traduce por de muerto a muertodor aguo por d´Aragón, etc.), desconocimiento de la conjunción occitana, etc., por lo que da la impresión de que el amanuense hizo al mismo tiempo de intérprete, traduciendo, al vuelo, lo que le dictaban. Por lo demás, aunque bastantes rasgos fonéticos del aragonés se mantienen (je, dreito, nueit, feito, multas, tienga...), aparecen otros castellanos (es, era, fija, ujeio, tajado…).


• Bibliog.: Molho, M.: El Fuero de Jaca. Edición crítica; Zaragoza, 1964. Yagüe Ferrer, M.ª I.: Jaca: documentos municipales (971-1324). Introducción y concordancia lematizada; Public. Univ. Zaragoza, Zaragoza, 1995.



https://academica-e.unavarra.es/handle/2454/27537



https://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1972_num_15_57_2025_t1_0088_0000_2





1080 Bibliografía
El Fuero de Jaca. 2 vols. 1: Edición crítica, por M. Molho. 1964, facsímil; 2: Estudios, por M. L. ARNAL PURROY, A. M. BARRERO GARCÍA, V. BIELZA
DE ORY, J. DELGADO ECHEVERRÍA, M. C. GARCÍA HERRERO,
M. A. MARTÍN ZORRAQUINO, M. MOLHO, F. MONGE CASAO, A.
SESMA MUÑOZ. Zaragoza: El Justicia de Aragón, 2003.
La historia de la edición crítica del Fuero de Jaca, primer volumen de la colección
Fuentes para la historia del Pirineo dirigido por José María Lacarra (Zaragoza: CSIC,
Instituto de Estudios Pirenaicos, 1964), está íntimamente ligada a Pamplona. Escrita
diez años atrás por Mauricio Molho, vio la luz gracias al director de esta colección y
Catedrático de Historia Medieval de la Universidad de Zaragoza, quien encomendó la
revisión del original y la supervisión de la maquetación a su discípulo Ángel J. Martín
Duque, Catedrático de Historia Medieval de la Universidad de Navarra. Esta es la
razón por la que posee Depósito Legal de Navarra, correspondiente al año 1963, y aparece impresa en los talleres de la Editorial Gómez. José María Lacarra inauguraba
con esta publicación un ambicioso proyecto con el que pretendía publicar las fuentes
históricas pirenaicas y que, en el apartado de los fueros locales, él mismo dio continuidad editando, junto con Ángel J. Martín Duque, los hijuelos jaqueses de Estella-San
Sebastián (1969) y de Pamplona (1975), en estos casos a través de la Institución Príncipe de Viana de la Diputación Foral de Navarra.
En esta ocasión, El Justicia de Aragón, Defensor del Pueblo de aquella Comunidad
Autónoma, ha tenido el acierto de reeditar en facsímil El Fuero de Jaca de Mauricio
Molho. Esta reedición se enmarca en una destacada política editorial que está contribuyendo de manera sobresaliente a la difusión de los estudios del derecho histórico aragonés. Criterios de edición (tamaño del libro) han obligado a realizar un facsímil peculiar.
Las 663 páginas y cubiertas de la edición de 1964 del libro de Molho se reproducen en
su tamaño original, en un libro de dimensiones mayores. El contorno del libro original
aparece remarcado por finas líneas grises, a cuyos pies se consignan la nueva paginación
y la indicación de tratarse de una edición facsímil. El resultado técnico es exquisito, pues
se reproducen incluso las solapas de la edición original. Sin embargo, no deja de resultar
extraña la inclusión de una nueva paginación, que aunque no anula la del original, puede
sembrar equívoco. La nueva paginación parece justificarse únicamente para la numeración de las cubiertas, solapas y portada de la edición original, algo que en la práctica no
reporta mayor utilidad. Incluso, aunque esta edición hubiera contado con una introducción –que no es el caso–, hubiera sido lógico paginarla con números romanos, solución
que podría haberse dado en las reproducciones de cubierta, solapas y portada. Parece por
lo tanto que nos hallamos ante una solución imaginativa que busca adecuar la caja del
original a la de la colección editorial de El Justicia de Aragón.
Esta reedición ha venido acompañada de un segundo volumen dedicado a diferentes estudios elaborados para la ocasión en torno al Fuero de Jaca. Ésta es, realmente, la
novedad fundamental objeto de esta reseña. Abre el libro una semblanza de Mauricio
Molho a cargo de Félix Monge Casao, Catedrático de Lingüística General de la
Universidad de Zaragoza, ahora jubilado. Gran conocedor de la figura y obra del descendiente de sefardíes nacido en Constantinopla en 1922, nos adentra en la trayectoria
académica e intelectual de su amigo filólogo e historiador. Se trata –que sepamos–, del
trabajo más completo para conocer la figura de Molho, si bien se echa en falta una relación bibliográfica final de todos sus trabajos, mayores y menores –estos últimos brillan
Bibliografía 1081
por su ausencia en la biografía–, que hubiera resultado de gran utilidad para el investigador.
Sigue a este trabajo la reproducción facsímil de otro estudio clásico de Mauricio
Molho, en este caso su extenso artículo dedicado a la «Difusión del Derecho Pirenaico
(Fuero de Jaca) en el reino de Aragón», publicado en el Boletín de la Real Academia de
Buenas Letras de Barcelona (núm. XXVIII, 1959-1960, pp. 265-352), y convertido en
un auténtico clásico en la historiografía.
El presente proyecto editorial de El Justicia de Aragón podía haberse circunscrito a
los dos facsímiles de Molho y la semblanza introductoria de Monge Casao. Pero la
voluntad del Ombudsman aragonés ha ido más allá, teniendo el acierto de incluir interesantes estudios de gran calado intelectual. Descuella por su importancia el primero de
ellos, correspondiente a la única investigadora de no vinculada al mundo aragonés, Ana
María Barrero García. Esta autora está, en los últimos años, derrumbando fechas de los
fueros y los correspondientes mitos fundacionales de sus vidas aforadas. Podríamos
aconsejar a los poderes públicos –y permítasenos esta licencia sarcástica– no invitar a la
investigadora madrileña a aniversarios que, con sus tesis, vacía de contenido el evento y
desautoriza, de facto, los discursos institucionales elaborados para la ocasión. No es este
el caso, pero podría serlo, pues la presentación de El Justicia no refleja lo que, sin duda,
es la aportación más importante de la obra. La iushistoriadora del CSIC –institución que,
recordemos, fue la sede de la edición original de Molho y donde se gestó la tradición de
la obra de Lacarra–, realiza una profunda revisión de las distintas redacciones del Fuero
de Jaca sobre la base de la edición crítica de Molho, llegando en algunos aspectos a unas
conclusiones diametralmente alejadas de aquél. Tambalea, por tanto, toda la historiografía que hasta el momento ha venido repitiendo las tesis de Molho y del tándem Lacarra Martín Duque. Con una metodología brillante que sirve de modelo para abordar cualquier fuero local, analiza la técnica seguida en las reelaboraciones del Fuero de Jaca.
Evidencia la alteración de los posibles documentos originarios fruto de una actuación
unitaria manifestada en diferentes instrumentos relacionados con el derecho de la villa
jaquesa y estrechamente vinculados a la persona real. A través de la crítica documental,
esta autora ha observado el procedimiento de reelaboración de los documentos forales a
partir de la refundición de recensiones normativas de origen y naturaleza diversa, y su
adecuación a una estructura formal adoptada de unos instrumentos básicos, en un proceso que pudo llevarse a efecto en la segunda década del siglo xiii.
Hasta el trabajo de Ana Barrero se ha venido afirmando que el fuero estellés derivaba del de Jaca, concedido por el propio Sancho Ramírez como Rey de Aragón hacia
1077, según cronología apuntada por Ubieto. La crítica de los documentos forales de la
familia jacetana ha llevado a esta investigadora a reconstruir el proceso de formación de
estos fueros de la siguiente manera: Sancho Ramírez dio carta de naturaleza mediante
su expreso reconocimiento a los nuevos asentamientos de población de sus dominios, a
los que privilegió con la concesión de un estatuto favorable que favorecía su crecimiento. En el Camino de Santiago impulsó la creación y/o desarrollo de las villas de Sangüesa, Estella y Jaca. Sus fueros, aunque con pequeñas diferencias, contenían unas
mismas normas dirigidas a establecer las condiciones del asentamiento. Mediante el
análisis del contenido de estos fueros, Barrero ha observado que su concesión no se
produjo de forma simultánea, sino sucesiva. Primero se habría concedido a Sangüesa,
posteriormente a Estella, y finalmente a Jaca, ciudad donde se desarrolló la iniciativa
regia con mayor intensidad, y donde la creación normativa se vio reflejada en una
1082 Bibliografía
redacción del texto. En suma, un trabajo para leer despacio, tomar buena nota y reformular toda la historiografía tradicional.
El trabajo que Jesús Delgado Echeverría, Catedrático de Derecho Civil de la Universidad de Zaragoza, realiza en torno a las tablas de concordancias de los Fueros de
Jaca y Aragón es, como lo afirma el propio autor, algo que para el primer caso ya tenía
preparado el propio Molho, aunque nunca llegó a publicarlo. Preceden a las tablas una
serie de consideraciones sobre las diferentes redacciones de los fueros navarro-aragoneses, recogiendo las diferentes teorías sobre el particular que, en los últimos años, han
venido elaborando autores como Juan Francisco Utrilla o Jesús Morales Arrizabalaga.
Las tablas las elabora en columnas, que siguen los siguientes textos: Compilación de
Huesca de 1247 (Martínez Díez, 1977), Fueros de Aragón (Tilander, 1937), Fuero de
Jaca (Molho, 1964), Fueros de Aragón (Ramos Loscertales, 1925), Fueros de Borja y
Zaragoza (Morales Gómez y Pedraza García, 1986), Compilación Privada de Derecho
Aragonés y Recopilación de los Fueros de Aragón (Ramos Loscertales, 1924 y 1928), y
el manuscrito de París que contiene enmiendas y adiciones al fuero jaqués (Molho,
1964). Las conclusiones, reducidas a cuatro breves párrafos, podrían alejarse del cripticismo sintético de unas concordancias determinadas para extraer, como de hecho se
puede hacer, interesantes reflexiones. Las tablas, elaboradas con meticulosidad, resultan
de una utilidad evidente para ulteriores investigaciones.
El Catedrático de Historia Medieval de la Universidad de Zaragoza, José Ángel
Sesma Muñoz, ofrece una visión actualizada en torno a «Aragón, los aragoneses y el
Fuero de Jaca». Se trata de un estudio magnífico para conocer el nacimiento y consolidación de la vida urbana en el reino aragonés, entre el siglo xi y xiii, si bien, desde el
punto de vista de la Historia del Derecho, algunas de sus afirmaciones entran en colisión con las mencionadas tesis de Ana Barrero, que no las tiene en cuenta, quizás por
desconocimiento previo.
María Carmen García Herrero, Profesora Titular de Historia Medieval de la Universidad de Zaragoza, nos acerca al «Universo de las relaciones familiares en el Fuero
de Jaca», un trabajo muy interesante para el conocimiento del derecho civil histórico
aragonés y que contribuye a poner su granito de arena en el conocimiento de esta parcela de nuestra disciplina, por lo general relegada a un plano secundario por el Derecho
público. Aunque el trabajo es sustancialmente correcto, se percibe la formación no
jurídica de la autora, razón por la que, probablemente, no incluye trabajos de Derecho
privado histórico fundamentales que, de haberlos conocido, hubieran alumbrado interesantes conclusiones y nuevas sugerencias a esta historiadora.
La revisión iushistórica anteriormente citada de Ana Barrero es nuevamente ignorada por Vicente Bielza de Ory, Catedrático de Geografía Humana de la Universidad de
Zaragoza, quien, por otra parte, realiza un delicioso análisis de las villas aforadas y su
urbanismo ortogonal. Su trabajo aporta ideas novedosas para la comprensión del urbanismo medieval. Es, por otra parte, muy de alabar el manejo que, sin ser él medievalista, hace de la bibliografía básica y especializada sobre el tema; aunque también se
echan en falta algunos títulos que en los últimos años han venido a clarificar muchas de
las cuestiones planteadas en el texto.
Cierra el libro una «Introducción al estudio lingüístico del Fuero de Jaca», obra de
María Antonia Martín Zorraquina, Catedrática de Lengua Española, y María Luisa
Arnal Purroy, Titular de Lengua Española, ambas de la Universidad de Zaragoza.
Nos hallamos ante dos volúmenes básicos para los historiadores del Derecho. La
trascendencia histórica del denominado Fuero de Jaca ha hecho que este texto foral
haya sido tratado de manera más o menos profunda por la historiografía española.
Como he indicado, el trabajo de Ana María Barrero obliga a revisar todas las afirmacio-
Bibliografía 1083
nes basadas en lecturas directas o indirectas de la obra clásica de Molho. Ello no resta
un ápice su importancia ni es merma de su calidad científica, por lo que no deja de ser
pertinente la reproducción facsímil de la edición crítica y del artículo sobre la difusión
del Fuero en Aragón. Molho se convierte así en justo merecedor de este homenaje intelectual. En suma, tradición y renovación, consagración de un clásico y ruptura de
esquemas y apertura de puertas para una revisión historiográfica.
Roldán Jimeno Aranguren
AZCÁRATE, Gumersindo de: Minuta de un testamento (Ideario del krausimo liberal), Granada, 2004, 139 pp.
Dentro de la colección titulada «Crítica del Derecho» dirigida por el catedrático de
la Universidad de Granada, José Luis Monereo Pérez, presenta la prestigiosa editorial
Comares este volumen que hace el número 55 y que aparece dedicado a uno de los
trabajos de Gumersindo de Azcárate Menéndez (1840-1917), uno de los grandes juristas españoles a caballo entre las dos pasadas centurias, que ocupó la cátedra de Legislación comparada del doctorado de la Facultad de Derecho de la Universidad Central y a
quien se debe un inteligente Estudio sobre la Historia del derecho de propiedad y su
estado actual en Europa que se publicó en 1879.
El libro cuenta con un «Estudio Preliminar» de Elías Díaz, profundo conocedor del
krausismo español, que ya en 1967, había sido publicado por la catalana Ediciones
de Cultura Popular y que ahora se ha reproducido en su integridad, no desconociendo
el A. la existencia de novedades en las investigaciones acerca de la influencia del pensamiento krausista en diversos países, como no podía ser de otra forma después del transcurso de treinta y siete años, por lo que en la edición de 2004 remite a bibliografía posterior a
la que tuvo en cuenta en 1967 sobre la materia, lo que le hace incluir diversos libros y
algún que otro artículo suyos. En dicho análisis introductorio, Díaz trata de poner al lector
en disposición espiritual e intelectual, de alcanzar el profundo significado que en su opinión encierra el trabajo de Azcárate que constituye el grueso del volumen, y estructurado
en tres partes, destina la primera a la exposición sucinta de los elementos descriptores del
krausismo español haciendo especial hincapié en su innegable vinculación con la mentalidad liberal de ciertos sectores de nuestra burguesía decimonónica frente a los grupos
más tradicionalistas e inmovilistas, destacando como nombres más representativos de esta
corriente de pensamiento a las figuras de Julián Sanz del Río (1814-1869), introductor de
Krause en España y de Francisco Giner de los Ríos (1839-1915), al tiempo que señala
como discípulos del primero, entre otros, al mismo Giner, a Nicolás Salmerón, a Laureano
Figuerola y al autor de Minuta de un testamento (Ideario del krausimo liberal), Gumersindo de Azcárate, personaje en el que Elías Díaz profundiza en la segunda parte de su
«Estudio Preliminar» tratando de descubrir las claves de su pensamiento social y político,
que culmina con una bibliografía tanto del krausismo en general como de Azcárate en
particular a todas luces anticuada por los motivos ya expuestos con anterioridad.
La importante influencia del krausismo en España es explicada por Elías Díaz desde
el punto de vista de su intento de apertura hacia Europa, insistiendo más en la actitud de
libertad intelectual que suponía que en su consideración como sistema filosófico riguroso lo que le lleva a caracterizarlo como «espíritu de armonía, defensa de la libertad, culto
a la ciencia, afirmación de la razón, moralismo, pedagogía y religiosidad» (p. XV)...

dissabte, 17 de febrer del 2018

Antonio Ubieto

"Se admite por todos que en el siglo XII se hablaba en tierras valencianas un idioma romance, al que inadecuadamente llaman algunos "mozárabe", aplicándole una terminología impropia, ya que tal palabra sólo significa que su detentador practica la religión cristiana en un territorio que oficialmente es musulmán. Esta confusión entre lengua y religión tiene un trasfondo político y económico actual."



Antonio Ubieto: Orígenes del Reino de Valencia, 1975.




Antonio Ubieto















Antonio Ubieto Arteta (Zaragoza, 31 de marzo de 1923 - Valencia, 1 de febrero de 1990) fue un historiador y filólogo medievalista español.





http://www.anubar.com/autores/aut1.htm













  • Antonio Ubieto Arteta, «Observaciones al Cantar de Mio Cid», Arbor, XXXVII (1957), 145-170.

  • Antonio Ubieto, Juan Reglá, José María Jover, Carlos Seco, Introducción a la Historia de EspañaTeidei, 1963, ISBN 84-307-7310-X

  • Antonio Ubieto Arteta, Historia de Aragón, Zaragoza, Anubar, 1981-1989, 6 vols.

  • —, Colección Diplomática de Cuéllar, Segovia, Diputación Provincial, 1961. Presentación del Exmo. Sr. D. Pascual Marín Pérez, magistrado y catedrático de Derecho Civil.

  • —, Orígenes del Reino de Valencia. Cuestiones cronológicas sobre su reconquista, I, Zaragoza, Anubar, 1981, ISBN 84-7013-155-9

  • —, Orígenes del Reino de Valencia. Cuestiones cronológicas sobre su reconquista, II, Zaragoza, Anubar, 1979, ISBN 84-7013-156-7

  • —, Cartulario de San Millán de la Cogolla (759-1076), Valencia, Anubar, 1976, ISBN 84-7013-082-X

  • —, El "Cantar de Mío Cid" y algunos problemas históricos, Zaragoza, Anubar, 1992, ISBN 84-7013-054-4










Creación y desarrollo de la Corona de Aragón






Anales de Cataluña, Narciso Feliu de la Peña y Farell (Index)

(Nota del editor : Se corrige parcialmente la ortografía en castellano.)  Imagen: Biblioteca de Catalunya. Llibres Pere Borrás: MCMXIX: D. V...