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diumenge, 30 de juliol del 2023

De l' origine de nostre Vulgaire François, que les anciens appelloient Roman, & dont procede la difference de l' orthographe, & du parler.

LIVRE HUICTIESME

De l' origine de nostre Vulgaire François, que les anciens appelloient Roman, & dont procede la difference de l' orthographe, & du parler.

De l' origine de nostre Vulgaire François, que les anciens appelloient Roman, & dont procede la difference de l' orthographe, & du parler.

CHAPITRE I.

Nostre France appellee au temps passé Gaule, eut sa langue originaire qui se continua longuement en son naïf, comme toute autre. Or est-il qu' en la mutation des langues il y a deux propositions generales que l' on peut recueillir des evenemens: La premiere est un changement qui procede de nos esprits, comme ainsi soit que selon la diversité des temps, les habits, les magistrats, voire les Republiques prennent divers plis sous un mesme peuple: aussi combien qu' en un pays il n' y ait transmigration de nouvelles peuplees, toutesfois successivement en mesme ordre que toute autre chose, se changent les langues par une taisible alluvion. Et pour cette cause disoit un ancien Poëte de Rome que beaucoup de paroles renaistroient, desquelles l' usage estoit perdu: Et au contraire que quelques autres perdroient leur vogue qui avoient esté en credit.

Outre cette mutation qui se presente sans y penser, il s' en trouve une autre que quelques uns appellent corruption, lors qu' un pays estant par la force des armes subjugué, il est contraint pour complaire au victorieux d' apprendre sa langue. Et reçoit cette forme encores autre consideration, d' autant que quelquesfois le pays vaincu est tellement nettoyé des premiers habitateurs, que les nouvelles colonies y plantent du tout leurs langues. Quelquesfois aussi n' y a si universelle mutation, ains advient, ou que pour la necessité des affaires qui s' offrent en un pays vaincu avec le victorieux, ou pour luy agreer par une servitude taisible, & si ainsi me le faut dire, par une volontaire contrainte, nous apprenons avec les loix de nostre Seigneur, par un mesme moyen son langage. De celles cy quant est des langues dont nous avons cognoissance, sont la Françoise, & l' Espagnole, & lors ne se fait generale mutation, ains entons sur nostre langue ancienne la plus grande partie des mots, ou manieres de dire de l' estranger, nous les faisans par longue traite de temps propres, tout ainsi que leurs façons: Le Latin estoit la langue premiere de l' Italien: Ce neantmoins par laps de temps, le Got, le Lombard, le François, & de nostre temps l' Espagnol y ont tellement mis du leur, que vous la voyez estre composee de ces cinq: & toutesfois n' y a rien qui soit pur Latin, pur Got, pur Lombard, pur François, pur Espagnol. Et l' Anglois (que les anciens appellerent Anglosaxon) bien qu' il apportast nouveau parler au pays, où il fit sa residence, si est-ce que pour le present encores se ressent-il de grande quantité de nos mots par la domination qu' entreprist sur luy le Normand. Et qui plus est n' ayant totalement, & si ainsi je l' ose dire, de fonds en comble desraciné sa vieille langue, encores retient-il plusieurs dictions Latines, que les Romains avoient semees en la grand Bretagne, lors qu' ils y planterent leurs victoires. Ce qu' à grand peine recognoistrez vous en l' Allemant sur lequel le Romain ne sceut que bien peu enjamber: De cette mesme façon nos anciens Gaulois (comme recite nostre Langey) accreurent leur Vulgaire jusques vers les parties du Levant, où ils firent plusieurs conquestes. De maniere que cette proposition semble estre du tout necessaire, si de plusieurs particularitez nous alambiquons un universel, que selon la diversité des conquestes & remuemens de nouveaux menages, les Langues reçoivent corruption plus ou moins, selon la longueur du temps, que les conquereurs demeurent en possession du pays par eux conquis.

Ces reigles generales presupposées, qui semblent par un discours de nature estre veritables & infaillibles, nostre Gaule eut semblablement sa langue originaire, toutesfois ny plus ny moins que l' Italienne, & l' Espagnole, aussi a elle receu ses mutations, & a l' on basty un nouveau langage sur les fondemens de l' ancien. Les mots toutesfois empruntez ou des nouvelles flottes de gens estrangers, qui desbonderent dans les Gaules, ou des victorieux qui s' en impatroniserent: je dy des nouvelles flottes de gens estrangers, comme des Grecs, & Phocenses, qui prindrent terre ferme à Marseille, ainsi que plusieurs estiment. Je dy des victorieux, comme premierement des Romains, puis des François: Ainsi la langue dont nous usons aujourd'huy selon mon jugement est composée, part de l' ancienne Gauloise, part de la Latine, part de la Françoise, & si ainsi le voulez, elle a plusieurs grandes symbolisations avec la Gregeoise. Et encores le trafic & commerce que nous eusmes sous les regnes du Roy François I. & Henry II. avec l' Italien, nous apporta aussi plusieurs mots affectez de ce pays là. Tous les termes neantmoins de ces Langues estrangeres accommodez au cours de l' ancienne Gauloise. Mais sur tout est infiniement nostre Vulgaire redeuable aux Romains, voire le peut-on dire plustost Romain qu' autrement, encores qu' il retienne grande quantité de mots & du Gaulois & du François.

Et a fin que l' on ne pense que je jette cette pierre à coup perdu, jamais peuple ne fut si jaloux de l' auctorité de sa Langue, comme fut l' ancien Romain. Valere le grand au deuxiesme livre de ses histoires, parlant de la grandeur de Rome, dit que l' on peut bien recueillir combien les anciens Magistrats de cette ville avoient eu la Majesté du peuple, & de l' Empire en recommandation, de tant qu' entre toutes les coustumes tres-religieusement par eux observees ils avoient avec une perseverance infinie accoustumé de ne respondre aux Ambassadeurs de la Grece qu' en Latin, & les contraignoient mesmement de parler Latin à eux par truchemens, & non seulement dans la ville de Rome, mais aussi au milieu de la Grece & de l' Asie, jaçoit que d' ailleurs entre tous les peuples la Langue Grecque eut grand credit. Et faisoient cela (dit Valere) a fin que l' honneur de la langue Latine s' espandist par tout l' Univers. Plutarque en la vie de Caton, dit que luy passant par Athenes, ores qu' il sçeust parler le Grec, si voulut-il haranguer aux Atheniens en Latin, se faisant entendre par son truchement. Suetone raconte que Tibere portoit tel respect à sa Langue, que voulant user en plain Senat du mot de Monopole, qui estoit emprunté du Grec, ce fut avecque une certaine preface, demandant congé de ce faire: & luy mesme une autresfois fit effacer d' un Decret du Senat le mot d' Embleme, comme estant mandié d' une autre Langue que de la Latine, enjoignant tres-estroitement que si l' on ne pouvoit trouver diction propre qui peust representer celle-là en Latin, pour le moins que l' on en usast par un contour de langage: En cas semblable Claudius l' un des successeurs de Tybere fit non seulement razer de la matrice des Juges un personnage d' honneur, mais qui plus est luy osta le nom & tiltre de Citoyen de Rome: parce que combien qu' il sçeust fort bien parler Grec, toutesfois il estoit ignorant de la Langue Latine. De cette mesme opinion vint aussi que les Romains ayans vaincu quelques Provinces, ils y establissoient Preteurs, Presidens, ou Proconsuls annuels, qui administroient la Justice en Latin. Bref sainct Augustin au 19. livre de la Cité de Dieu nous rend tres-asseurez de ce discours, quand il dit au chap. 7. Opera data est ut imperiosa civitas non solum iugum, verum etiam Linguam suam domitis gentibus imponeret. Qui est à dire, on besongna de telle façon, que cette superbe ville non seulement ne se contenta d' asservir, mais aussi voulut espandre sa langue par toutes les nations subjuguees. Cela fut cause que les Gaulois sujects à cest Empire s' adonnerent, qui plus, qui moins, à parler, & entendre la Langue Latine, tant pour se rendre obeïssans, que pour entendre leur bon droit. Et à tant emprunterent des Romains une grande partie de leurs mots, & trouverez és endroicts ausquels le Romain establit plus longuement son Empire (comme en un pays de Provence & contrees circonvoisines) le langage approcher beaucoup plus de celuy de Rome. Ainsi s' eschangea nostre vieille Langue Gauloise en un Vulgaire Romain, tellement que là où nos vieux Gaulois avoient leur propre langage que l' on appelloit Walon, ceux qui leur succederent appellerent le langage plus moderne, Roman: parce qu' il sembloit avoir pris son origine des mots Romains, que l' on avoit, ou adoptez, ou naturalisez en ce pays avec l' ancienne Grammaire Gauloise. Vous commencerez de recognoistre cela dés le temps de Sidonius Apollinaris Evesque de Clermont, lequel au troisiesme de ses lettres congratuloit à Hecdice Gentil-homme Auvergnac que la Noblesse d' Auvergne contemnoit le langage Gaulois pour s' addonner à un autre beaucoup plus exquis: c' estoit vraysemblablement le Romain que nous affectasmes de telle façon, que quelquesuns parlans de nostre pays, l' appelloient quelquesfois Romanie, & nous pareillement Romains. Au deuxiesme Concil de Tours, Ne quis Britannum, aut Romanum in Armorico sine Metropolitanorum comprovincialium voluntate, aut litteris Episcoporum ordinare praesumat: Auquel passage le mot de Romanus est pris pour François, ou Gaulois demeurant en la Bretagne. Luithprand en son premier livre parlant de Guy Comte de Spolete, & Berenger Comte de Fourjule, qui d' une esperance affamee dés le vivant de Charles le Chauve Empereur, partageoient ses Provinces entr'eux, dit que Berenger se donnoit pour son lot l' Italie, & Guy Franciam, quam Romanam vocat. Au supplément de Rheginon, où il est parlé de Louys d' Outremer, qui estoit en Angleterre pendant la prison de Charles le Simple son Pere. Interim Ludovicus, Rex Galliae Romanae filius Caroli, &c. Et quand vous voyez au trente-septiesme tiltre de la Loy Salique deux articles portans, Si Romanus Francum ligaverit sine caussa MCC. den. qui faciunt solidos XXX. culpabilis iudicetur. Si verò Francus Romanum ligaverit sine caussa DC. den. qui faciunt solidos XV. culpabilis iudicetur. Sous ce mot de Romanus, on entend parler du Gaulois. De là vint aussi qu' on appella Roman nostre nouveau langage. Vray que pource qu' il estoit corrompu du vray Romain, je trouve un passage où on l' appelle Rustique Roman. Au Concil tenu en la ville d' Arles l' an 851. article dix-septiesme l' on commande aux Ecclesiastics de faire des Homilies contenans toutes instructions qui appartenoient à l' edification de nostre Foy. Et easdem Homilias quisque transferre studeat in Rusticam Romanam, aut Theodoscam, quò facilius cuncti poßint intelligere quae dicuntur. C' estoit qu' il vouloit qu' on translatast ces Homilies en la langue Françoise, ou Germanique, que les Italiens appellent encores aujourd'huy Tudesque: par ce que nous commandions lors à l' Allemagne, ainsi qu' à la France. Depuis par un long succés de temps parler Roman n' estoit autre chose que ce que nous disons parler François. J' ay veu une vieille traduction qu' une Damoiselle fit des Fables d' Esope, portant ces vers:

Au finement de cest escrit 

Qu' en Romans ay tourné, & dit, 

Me nommeray par remembrance, 

Marie ay nom, si suis de France, 

Per l' amour le Comte Guillaume,

Le plus vaillant de ce Royaume, 

M' entremis de ce livre faire, 

Et de l' Anglois en Roman traire. 

Isope appelle-l'on cil livre, 

Qu' on translata, & fit escrire, 

De Griu en Latin le tourna, 

Et li Roy Auvert qui l' ama 

Le translata puis en Anglois, 

Et je l' ay tourné en François.

Auquel lieu vous voyez que cette Damoiselle use du mot de Roman, & François indifferemment pour une mesme signification. Chose qui estoit encores en usage du temps de Charles le Quint, sous lequel frere Guillaume de Nangy, ayant traduit en François l' Histoire de France, qu' il avoit composee en Latin, dit ainsi sur le commencement de son œuvre. Je frere Guillaume de Nangy ay translaté de Latin en Roman à la requeste des bonnes gens ce que j' avois autresfois fait en Latin, & comme ainsi soit que le Roman fut le langage Courtisan de France, tous ceux qui s' amusoient d' escrire les faicts heroïques de nos Chevaliers, premierement en Vers, puis en Prose, appellerent leurs œuvres Romans, & non seulement ceux-là, mais aussi presque tous autres, comme nous voyons le Roman de la Roze, où il n' est discouru que de l' Amour, & de la Philosophie. Cela apporta entre nous une distinction de deux langages, l' un comme j' ay dit, appellé Roman, & l' autre Walon, qui approchoit plus pres de la naïveté du vieux Gaulois; distinction qui s' est transmise jusques à nous: car aux pays bas ils se disent parler le Walon, & que nous parlons le Roman.

Or advient-il ordinairement que nos langages tant en particulier comme en general, accompagnent la disposition de nos esprits: car si vous vous arrestez au particulier, mal-aisément trouverez-vous un homme brusque en ses mœurs, qui n' ait la parole de mesme, & peu de personnes tardives, & Saturniennes, qui n' ayent aussi un langage morne, & lent. Le general va de mesme: Ainsi voyez-vous entre nous autres François, le Normand assez advisé en ses affaires trainer quelque peu sa parole, au contraire le Gascon escarbillat par dessus tous, parler d' une promptitude de langue, nom commune à l' Angevin & Manceau, de quelque peu, ains de beaucoup moins eschauffez en leurs affaires. & l' Espagnol haut à la main produit un Vulgaire superbe & plain de piaffe. L' Allemant esloigné du luxe parle un langage fort rude. Et lors que les Italiens degenerans de l' ancienne force du Romain, firent plus profession de la delicatesse que de la vertu, aussi formerent-ils peu à peu de ce langage masle Romain, un Vulgaire tout effeminé & molasse. Parce que presque tous leurs mots se terminent és cinq voyelles, & d' avantage voulurent racler la rencontre de deux consonantes qui estoient trop rudes à leurs aureilles delicates, de ces mots de optimus, maximus, factus, firent uns ottimo, maßimo, fatto: ainsi en prit-il à nos Gaulois, non pas quant à la delicatesse de laquelle ils furent tousjours esloignez, mais eschangeans leur langue Walonne en la Romaine, comme ceux qui avoient l' esprit plus brusque & prompt que les Romains, & par consequent le langage vray-semblablement plus court: aussi transplantans la langue Romaine chez eux, ils accourcirent les paroles de ces mots, CorpusTempusAsperum, & autres semblables dont ils firent, Corps, Temps, & Aspre, avec une prononciation (comme il est à croire) de toutes les lettres. Or que l' ancien Gaulois eust un langage court nous l' apprenons, entr'autres, de Diodore, & de cette mesme brieueté (briefveté) de langage prit son origine & essence entre nous l' E feminin incognu à toutes autres nations: lettre qui est moitoyenne entre la voyelle & la consonante prononcee trop affectément en la fin d' une diction. Car elle n' est plaine voyelle en la fin d' un vers où les deux syllabes ne sont comptees que pour une, & qui prononcera à la fin d' un mot le T, ou S, trop affectément, il tombera fort aisément sans y penser en l' affectation d' un E, feminin: Et pour autant que nos Gaulois apprenoient malaisément de Latin comme une langue non accordante avec la leur, de ces mots, Scribere, Schola, Stabiliter, Species, & autres qui de soy estoient de difficile prononciation, pour la rencontre des deux consonantes, a fin de se la rendre facile, ils dirent, Escripre, Escole, Establir, Espece, en la mesme façon que nous voyons encore le Gascon, & Auvergnac pour Schola, & Stephanus dire Eschola, & Estephanus: Ainsi s' estudiant le Gaulois de parler au moins mal qu' il luy estoit possible son Roman, d' un multum, il façonna un moult, d' un ultra, un oultreLupusLoupdulcis, douls, comme nous voyons l' Escossois voulant representer nostre langue par un escorche, ou pour mieux dire par un Escoce François, pour Madame, dire Moudam. Enquoy il n' est pas encore hors de propos, ny impertinent de remarquer en passant que l' v, ainsi que nous le prononçons maintenant en François, nous est du tout propre, & pareillement venant de l' ancien estoc des Gaulois, comme ne se trouvant nation en tout le Ponant qui le prononce de telle façon que nous: Tous les autres, je veux dire, l' Allemant, l' Italien, l' Espagnol, l' Anglois, l' Escosssois, le Polonois, le prononçans en forme de la diphthongue Grecque *gr, le tout en la mesme maniere que les Latins mesmes en userent sur le declin de leur Empire, encores que je sçache bien que quelques-uns se rendent d' advis contraire. Par ainsi nos anciens Gaulois empruntans, comme j' ay dit, du Romain leurs paroles, & les naturalisans entre eux selon la commodité de leurs esprits & de leur Langue, les redigeoient vray-semblablement par escrit comme ils les prononçoient, toutesfois comme toutes choses s' amendent, voyant le monde par un jugement plus delicat tels mots proferez avec toutes leurs lettres estre un peu trop rudes au son des aureilles, on reforma au long aller cette grossiere façon de parler en une plus douce, & au lieu d' Escripre, Eschole, Establir, Temps, Corps, Aspre, douls, outre, mout, Loup, avec prononciation de chaque lettre, & element, l' on s' accoustuma de dire, école, etablir, Tans, Cors, âpre, doux, outre, mout, Lou: vray que tousjours est demeuré l' ancien son en ces mots Espece, & Esperer, mais peut estre que quelque jour viendront-ils au rang des autres, aussi bien que de nostre temps ce mot d' honneste (auquel en ma jeunesse j' ay veu prononcer la lettre de S,) s' est maintenant tourné en un E, fort long. Ainsi se changea cette aspreté qui resultoit du concours & heurt des consonantes, toutesfois parce que l' escriture n' offençoit point les aureilles, elle demeura tousjours en son entier, prenant la prononciation autre ply: & delà à mon jugement voyons nous l' escriture ne se rapporter à la prononciation. Chose qui a excité grandement quelques notables esprits du commencement du regne du Roy Henry II. Car comme ainsi soit que le temps eust lors produit une pepiniere de braves Poëtes, aussi chacun diversement prit cette querelle en main, les aucuns estans pour le party qu' il falloit du tout accorder l' escriture au parler, s' y rendans mesmement extremes. Les autres nageans entre deux eaux, voulurent apporter quelque mediocrité entre les deux extremitez. Ce nonobstant apres plusieurs tracassemens, en fin encores est on retourné à nostre vieille coustume, fors que de quelques paroles on en a osté les consonantes trop esloignees de la prononciation, comme la lettre de P, des mots de Temps, Corps, & Escripre, ayant en cecy pratiqué ce que Ciceron disoit en son Orateur, qu' il avoit laissé l' usage de parler au peuple, & s' en estoit reservé la science. Question certes qui n' est pas à negliger, & sur laquelle je me donnay carriere en une Epistre que j' escrivois à feu Monsieur Ramus, qui est au second livre de mes Lettres. Quintilian au chap. 13. du second livre de ses Institutions Oratoires parlant des anciens Romains. Peut-estre (dit-il) parloient-ils, tout ainsi comme ils escrivoient. Qui monstre que de son temps, on en usoit autrement. Maintenant il me suffit d' avoir discouru dont est provenuë la diversité qui se trouve en nostre langue entre le Parler & l' Orthographe.

dimecres, 24 d’agost del 2022

TOMO X. VIAJE A URGEL. AL QUE LEYERE.

TOMO X. 

VIAJE A URGEL. 

VALENCIA 

EN LA IMPRENTA DE OLIVERES, ANTES DE ESTEVAN. 

1821. 

Fungar vice cotis.


AL QUE LEYERE.


Algunos que han visto los tomos de este viaje, me han indicado la extrañeza que les causa el estilo bárbaro y casi insufrible de los documentos antiguos, y la pésima ortografía con que están escritos. En lo cual no alcanzo qué es lo que quisieron decirme. Porque si extrañan ver tan mal digeridas las escrituras de los siglos que llamamos medios, o esto nace de que nunca habían visto esta clase de documentos históricos, o de que por verlos tan mal escritos dudan de la existencia de ellos, y de la verdad de los hechos que refieren. Y si fuese lo primero, en su mano está el no admirarse de ello en adelante, curando como pudieren su ignorancia. Mas si fuese lo segundo, fácil cosa es considerar que no porque aquellos diplomas se hallen tan rústicamente escritos, debe tenerse por falso lo que refieren; a la manera que el oro no es despreciado por las suciedades de la mina, ni las medallas griegas y romanas dejan de estimarse por la mala calidad de sus inscripciones y dibujos. Tiempo era aquel en que las armas ocupaban toda la atención de los hombres, y su estrépito incompatible con el cultivo de las letras, penetraban hasta el sagrado de las iglesias y de los monasterios. Por punto general puede decirse que desde los tiempos de Carlo Magno hasta todo el siglo XII nadie fuera de estas corporaciones eclesiásticas sabía escribir, como ciertamente consta de dicho príncipe (a: Mabillon, de re diplomat. Lib. II. cap. 22), y de algunos condes de Cataluña. Así es que no sólo libros, mas ni escritura alguna aun de las cosas menos importantes hallamos en esta última provincia en todo ese periodo de tiempo, que no fuese extendida por monjes o por clérigos, únicos notarios de entonces; y primero por aquellos que por estos. Mas unos y otros ignoraban la sintaxis latina: defecto de que también se resienten los diplomas, o como llamaban preceptos de los reyes de Francia, y aun algunas bulas de la sede apostólica. Y así no conociendo el régimen latino, era indispensable que adoptasen el vulgar que no admite variación en los casos. Y si a esta irregularidad se agregaba la pedantería de los que picados de cultos se echaban a cazar palabras y frases pomposas, no es extraño que resultase el galimatías que hace obscurísimas algunas escrituras. Por ejemplo ¿quién me declarará el exordio de esta: Annuente divina pietate, cuius olimpi hac telluris titanis atque rerum aeriis patrator huius vibrantissimus numinis celicole cernere queunt, rutilantiaque protalata palmo concludit matherie? (a: V. tom. VII, pág. 281). No es menos ridícula la fecha de otra de Camrodon, que a su tiempo se publicará, y es del año 976; el cual está notado de esta manera: Exarata est igitur haec adclamationis scedula elapsis dominicae humanationis annis tersenis quinquagenis, ebdeque denis, terbinisque, indictione tetra, die bis terna. Kalendarum Martiarum, anno tetrapento dipondio Leuthario Francorum rege obtinente regno. Pues digo que esto era entonces lo común; y por lo general no se supo escribir mejor hasta los tiempos del concilio Lateranense IV, donde habiéndose mandado establecer escuelas de gramática en todas las iglesias catedrales, comenzó a difundirse el conocimiento de la propiedad latina. Mas porque esto fuese así, ¿diremos que son falsas y sin autoridad las escrituras que nos quedan desde el siglo VIII hasta el XII? Mucho menos debe inferirse eso mismo de la pésima e irregular ortografía que usaron los notarios; en lo cual ciertamente hay cosas muy extravagantes; y ajenas del arte. Y si por esto solo hubiera de sernos sospechoso un diploma, aún ahora debiéramos dudar de muchas escrituras de nuestros días, en que anda harto descuidada la exactitud en esta parte. Y pues estas deformidades no quitan a los diploma la autenticidad que ellos se merecen, tampoco deben ofenderse con ellas los que aman la historia de esos siglos, ni pedir que las corrija el que publica esos preciosos monumentos. Porque si son las únicas pruebas de lo que entonces pasó, no sé qué razón puede haber para desear más verlas adulteradas, que en su nativa y legítima rusticidad; la cual puede ser un nuevo apoyo de la verdad de ellas. Sé que se han tomado esta licencia algunos anticuarios en las colecciones que han publicado, y en nuestros días el erudito D. Antonio Capmany llegó a decir (a: Mem. histor. sobre la marina... de Barcelona. Prol. Al tomo II.): ¿De qué provecho e instrucción podría servir al lector, ni de qué crédito, ni autoridad a la obra, hacer alarde de una exactitud tan servil y ridícula al mismo tiempo? Todos estos defectos accidentales, que no son los que caracterizan el gusto de las naciones, ni la corrupción literaria de tal siglo o tal reinado, sino la torpeza o capricho personal del secretario &c: Y conforme a estas ideas rectificó en aquella obra la ortografía de los documentos, cortó las repeticiones, enmendó las variaciones de una misma palabra, con el achaque de que todos estos eran defectos del amanuense y no del tiempo. Y séanlo enhorabuena, ¿quién me ha dado facultad para aliñar a mi manera una escritura, que tal cual salió de las manos del notario, y no de otro modo, es la prueba de la historia? ¿Ni por qué he de privar yo a mis lectores del derecho que tienen de ver con sus ojos en la manera posible la prueba de cualquier hecho? La cual una vez adulterada en poco o en mucho, ábrese un ancho campo a la sospecha de la veracidad del historiador. Y esto mucho más, cuando no se trata de documentos modernos desde el siglo XII acá, como los que publicó allí aquel docto escritor, sino de los que son anteriores a dicha época, de los cuales bien podrá decirse que los defectos o caprichos de un notario lo eran del siglo en que vivía. Cierto es una nimiedad pueril querer como dibujar hasta lo más material de los monumentos antiguos, y sobre pueril dañosa al público, a quien se le hace pagar muy caro, o con la dilación deja de publicársele lo que necesita. Mas de ese extremo hasta el de alterar el texto, corrigiendo las fechas como hizo Balucio, y sustituyendo nuestro régimen y ortografía a la que entonces se usaba, hay mil leguas de camino. El editor de estas cosas que desee lucir su erudición, válgase del auxilio de las notas, y en ellas corrija y reforme cuanto quiera, y el lector se lo agradecerá por lo que le ayuda en la inteligencia de esos arcanos. Mas el texto escríbase íntegro como se encuentra en los originales o tumbos; de manera que todos vean en su estado verdadero el testimonio de la verdad histórica, y queden más asegurados de ella hasta por el lenguaje y defectos de las escrituras. Otra cosa es la puntuación, de la cual comúnmente carecen esos documentos. Esta sí debe suplirse para que la lectura se haga más fácil e inteligible; y esto es lo único que he hecho en las que contienen mis tomos de viaje. Mas en lo al he creído que faltaría a lo que debo, si quitaba a mis lectores el placer de ver copiado lo que yo vi original, y el derecho de juzgar por sí mismos con entero conocimiento, y aun de corregirme en lo que yo hubiese equivocado. Y pues tocamos en esto de equivocaciones, y queda todavía lugar para ello, diré de algunas en que he incurrido en los tomos de esta obra, y aun en este mismo que ahora se publica. En el tomo VIII, pág. 40 y 217, hablando de los códices MSS. del monasterio de Ripoll, y del señalado con el núm. 49, cuyo título es: Incipit liber Sententiarum Sancti Gregorii papae Romae, dije: “es evidentemente la obra que corre bajo el nombre de S. Isidoro Hispalense con el mismo título, o de Summo bono,” y mostré la admiración que me causaba que en el MS. Apareciesen cinco libros, cuando la obra impresa muchas veces de aquel santo doctor sólo consta de tres. = Ingenuamente confieso lo equivocado que anduve en esto, por no saber cuando hice aquel viaje que la obra MS. era del obispo de Zaragoza Tajón, el cual desflorando los escritos de S. Gregorio M., y ordenando su doctrina y sentencias en cinco libros, los intituló Sententiarum, como S. Isidoro los tres suyos. Estos últimos había yo visto y disfrutado alguna vez en la excelente edición de las obras del santo que Juan Grial hizo en Madrid. Y siendo tan semejantes ambos escritos en el título y en su contenido, fue fácil tomar el uno por el otro, no teniendo yo presente, como no la tuve, la noticia que las bibliotecas daban de la obra de Tajón, ni habiendo aún hallado entonces el testamento del obispo de Urgel Sisebuto II del año 839, en que se lee: Do et concedo... Sententiarum expositum beati Taionis, cuya publicación en este tomo, pág. 233, me trajo a la memoria aquel descuido. Más es, que esta obra estuvo inédita hasta el año 1776, en que el sabio P. M. Fr. Manuel del Risco la publicó entera en el tomo XXXI de la España sagrada (mismo título que la del P. Flórez). La cual por ser tan voluminosa y no fácil de hallar en esta ciudad, merced a la destrucción general de sus bibliotecas en la época de los franceses, no eché de ver la equivocación al tiempo que imprimía el viaje de Ripoll, tal cual lo escribí en aquel monasterio sin los auxilios que oportunamente me desengañasen. Ahora que advierto mi error, lo hago público con la ingenuidad de que soy deudor a la república literaria. Otra equivocación he padecido en este mismo tomo X, pág. 101, donde digo que el obispo Wisado II tenía dos hermanas Elo y Auria, y que ellas lo confiesan en la escritura de venta de un lugar hecha al vizconde y obispo Wadallo, señalando entre sus lindes las tierras de fratrem meum nomine Wisado, episcopo. Y cierto no es así, sino que estas palabras recaen sobre el comprador, como puede verse en la misma escritura (pág. 255). De manera que Wisado era hermano de Wadaldo, y no de dichas señoras. Asimismo debe añadirse al artículo del obispo Nantigiso una noticia que ya se dio en el viaje al monasterio de S. Pedro de la Portella, y que es muy gloriosa para este prelado. Dícese en el tomo presente (pág. 83) que en el año 900 de Cristo dedicó este obispo la iglesia de Santa María de Lacorre; mas no se dice que en la escritura hecha sobre esto y publicada ya en el tomo VIII (pág. 257), excomulgó el obispo a los que molestasen a aquella iglesia en sus posesiones ex parte Dei omnipotentis, et beati Petri, et per dominum papam Sergium SENIOREM MEUM. Estas últimas palabras de un obispo que según la disciplina de aquel tiempo no debía su confirmación a la sede romana, claramente aluden al respeto con que miraba la persona del papa Sergio III. El cual, aunque electo en 898 por muerte de Teodoro II, se vio precisado a andar prófugo y desterrado de Roma, cuya sede invadieron sucesivamente por espacio de siete años Juan IX, Benedicto IV, León V y Cristóbal; hasta que depuesto y encarcelado el último, fue llamado por el clero y pueblo el legítimo papa Sergio en el año 904. Pues esta es la gloria que yo decía de nuestro obispo, y también de la iglesia de España, que durante los siete años de aquella usurpación, tuviese por verdadero papa al que lo era, llamándole seniorem meum: y no dudando dar en escrituras públicas este testimonio de veneración al arrojado tiránicamente de la capital del mundo.

divendres, 7 de setembre del 2018

La Y a la ortografía del valensiá


Us de la lletra Y en l’ortografia valenciana


La lletra Y representa el sò palatal fricatiu sonor, transcrit fonèticament en el símbol [ʝ]. Pot presentar en ocasions, en una pronunciació més relaixada, l’alòfon [j], palatal aproximant sonor.


Procedix del grec, i d’ací que se la conega en el nom de i «grega» per a diferenciar-la de l’atra i, denominada «llatina».




Tradició del seu us


La lletra <y> és una grafia que té absoluta tradició en l’escritura valenciana, puix ha segut utilisada no solament en la lliteratura clàssica, sino també en la posterior fins a l’actualitat. Històricament, en époques en que l’ortografia encara era vacilant i no estava plenament fixada, podia fer funcions de consonant, semivocal i també de vocal: remey, spay, rey/rei, reina/reyna, aires/ayres, joyes, feyen, etc…


En representació del sò consonàntic [ʝ], palatal fricatiu sonor, que és el que es manté en l’ortografia actual, podem trobar eixemples del seu us a lo llarc de tota l’història lliterària, incloent els principals clàssics del Sigle d’Or:


La trobem en posició inicial de paraula en numerosos casos. Destaquem ací dos paraules molt usuals:
YO evolucionat del llatí EGO>EU>YO


“e respos don blasco dalago yo be dire al rey tot quant hi se”. Aureum, pàg. 17, 1. 35.


“…que fer yo no puc sense dents ab genives” Procés, f. 2, 1, II.


“…yo vull posar la primera pedra del fonament” Vita, c. I.


“Grecia, yo sols contrastos” Roïç, O.C., pàg. 4, v. 33.


“…Yo li promet si deu me deixa veure” Tirant, c. 98.


“Mas yo no callhi veig quel meu dir calla” Trobes, pàg. 10, 1. 15.


“…yo no vul entrar en aquex port, e lo dan que tun pendras, yot mentre tengut” Consolat, f. 27, 1. 22.


“yo, rey regnant, viu cas semblant entre fembrasses” Spill, III, 1ª, pàg. 118.


YA, del llatí iam


“… car es notoria que ya la reciten les velles” Mege Somni IV (Alcover, DCVB, v. 6, pàg. 723)


“… ya fos ço que fos de edat de provar…” Llibre de la Cort del Justícia de Cocentaina 1277


“be lo seu mal / e ya fon fet / Puix és axí” Ausias March. Poesies, 1425


“… ve amar-vos. Magnànim capità, ya veig que a la fi…” Tirant lo Blanch. 1490




La trobem en posició intervocàlica provinent de la palatisació de la consonant que precedix a una yod1:
ESPAYAR, del llatí spatĭare


“E, com la dolorosa senyora hagues algun poch espayat lo seu piados plor” Vita, c. 182.


DEYA, del llatí decĭam


“E totes les donzelles deyen en alt cridat” Tirant, c. 52.


“E nos entenen que deya ço que mellor era” Aureum, pàg. 19, 1. 22.


“…e, alçant la en alt, deya” Vita, c. 4.


“…que de la canço que deyeu njt” Procés, f. 7ª, 1. 23.


“…e no deyen al senyor de la nau” Consolat, f. 74v, 1. 68.


FEYA, del llatí fecĭam


“…o les dues parts que no feya el jorn que ell comença” Ibid., f. 38 1. 7B.


“…mentre que feyen tirar los altres” Aureum, pàg. 19, 1. 2.


“…en lo orde de la fraternitat feyen li aquesta cerimonia” Tirant, c. 85.


FOYA, del llatí fovĕa


“E les lexa / totes nefrades / e dogollades / baix en la foya” Spill, IV, 2ª, pàg. 191.


“…e el cautalls e les besties iayen en una foya” Aureum, pàg. 19, 1.44.


SAYA, sagĭa, deivat de sagum


“…una peça de saya de seda blanca” Inv. Eixarch 1517 (Alcover, DCVB, v. 9. pàg. 673).


“…saya, roba de dona: Ampla el oblonga vestis” Lacavalleria Gazoph (Alcover, DCVB, v. 9, pàg. 674).


“…y brillant flameja el sol / sayal mes blanc que la escurna” Llorente Versos, I, 77 (Alcover, DCVB, v. 9, pàg. 674).


VEYA, del llatí vedĭam


“E daltra part se veya desesperat” Tirant, c. 410.


“molt alegre de les marauelles que veya en lo seu car nebodet” Vita, c. 62.




En unes atres paraules obedint actualment a la pronunciació de consonant:
DESMAYAR, del llatí de + exmaiare (segons el DCVB d’Alcover)


“…no mostrant gens esser smayats…” Tirant, c. 422.


“No us espanteu ne sia lo vostre cor smayat, com ara” Vita, c. 82.


JOYA, del llatí jocus (segons Coromines)


“En nou avengudes la joya mereixca” Procés, f. 39, 1. 4.


“…e larreara de tan altes e singulars joyes” Vita, c. 62


“…portas moltes ioyes a les nobles donzelles” Roïç, O.C., pàg. 8, v. 200.


“…e de no meys stima que les altres joyes” Tirant, c. 71


“…tirant a la ioya en lahor de la verge” Trobes, pàg. 4, 1.2.


“…ioyes, ni roba no se n’hi troba” Spill, III, 1ª, pàg. 85.


“…or, argent o moneda, perles, seda o qualque altra nobla ioya o roba o mercaderia…” Consolat, f. 60, 1. 4.




Utilitat del seu us


Els eixemples anteriors mostren que la grafia <y>, ademés de formar part del dígraf <ny>, no ha segut mai estranya a la llengua valenciana en el valor de consonant.


Pero ademés s’ha de dir que l’eliminació d’esta grafia en algunes de les propostes normatives per al valencià que s’han anat publicant durant els segles XX i XXI, com les “Bases per a l’unificació de l’ortografia valenciana” (1932), o la “Gramàtica Normativa Valenciana” (AVL, 2006), substituint-la en unes ocasions per <j> i en unes atres per <i>, introduïx una triple deficiència en el sistema ortogràfic del valencià:


Per una banda, obliga a representar en una mateixa grafia <j> dos fonemes clarament diferenciats en valencià: el postalveolar africat sonor [ʤ], en paraules com joguet, Jaume, adjectiu, junt, i el palatal fricatiu sonor [ʝ], en paraules com “jo”, “ja”, “projecte”, “majúscula” (yo, ya, proyecte, mayúscula); induint al dubte sobre la correcta pronunciació de cada paraula.
Per atra, l’us de <i> per a representar, ademés del sò vocàlic, un sò consonàntic, impossibilita la transcripció ortogràfica de la combinació [ʝi], lo que obliga a crear formes artificioses com “onomatopeic”, “tramoiste” per l’impossibilitat d’escriure *onomatopeiic, *tramoiiste (onomatopèyic, tramoyiste).

Per últim, est us impossibilita també la distinció ortogràfica de les combinacions “[ʝ]+ vocal” de les combinacions “[i] + vocal”, de manera que paraules com ió, ionosfera, a on la <i> és plenament vocal i es pronuncia en una sílaba separada (i-ó, i-o-nos-fe-ra), s’escriurien igual que “iogurt”, “ionqui” (yogurt, yonqui) a on la <i>, segons estes propostes, representaria un sò consonàntic (yo-gurt, yon-qui). Igualment, tampoc hi hauria manera de diferenciar gràficament paraules com peryòdic, compost derivat del yodo, que segons les indicades propostes normatives hauria d’escriure’s “periòdic”, en l’evident confusió sobre la correcta pronunciació de la paraula.

Curta biografía de Braulio Foz.

BRAULIO FOZ. Va estudiá los primés estudis a Calanda, y al 1807 apareix matriculat a la Universidat de Huesca. Allí, com mols atres compañs,...